Eazy : Une société de leasing sous haute tension

Eazy, une autre façon de faire du leasing : voilà ce que pourrait être la ‘baseline’ de cette jeune entreprise. Car cette start-up se concentre sur un (et un seul) objectif : le leasing de voitures et de camionnettes électriques. Un concept tourné vers l’avenir, certes. Mais l’avenir, c’est déjà demain !

A la tête du concept, on retrouve Bart Massin, la force commerciale, et Said Nouri, l’expert  technique. Ils ont créé Eazy en septembre 2016. Depuis le Salon de l’Auto, la toute première société de leasing « 100 % électrique » a réalisé pas moins de 500 offres pour un carnet de commandes  qui grandit progressivement.

Bart Massin : « Je ne vais pas essayer de convaincre tout le monde qu’il existe une solution électrique pour chaque profil. Mais au vu des distances réellement parcourues, quelque 80 % des Belges pourraient déjà rouler aujourd’hui en voiture électrique. Il y a un seul problème : les vacances ! Et c’est pourtant à cette courte période que tout le monde pense au moment de choisir sa voiture. C’est une réaction très émotionnelle. On peut facilement trouver une solution pour pallier ce problème. »

Le prix d’achat n’est pas tout

Financièrement, l’électrique s’avère intéressant. A condition de dépasser la seule notion de la valeur d’achat… « Dès le départ, un kilomètre parcouru à l’électricité ne coûte que la moitié d’un kilomètre parcouru au diesel. Soit une économie de 100 à 200 euros par mois », martèle Bart Massin. « Une voiture électrique est comparable à une maison passive : elle est plus coûteuse à l’achat, mais ce surcoût est compensé à l’usage. L’investissement de départ est en effet compensé dès que l’on parcourt environ 25.000 km/an. Au-delà, une voiture électrique permet même de faire des économies. Le hic, c’est les entreprises font une fixation sur le prix élevé de la voiture, sans calculer le coût réel de fonctionnement de leur flotte. Souvent, les sociétés ne tiennent pas compte non plus de la déductibilité fiscale d’une voiture électrique (120 %, ndlr). »

Sur le site Eazy.be, vous trouverez d’ailleurs des prix nets. Exemple : la Nissan Leaf 30kWh Acenta affiche un montant mensuel brut de location de 527 euros (pour un leasing de 5 ans et 10.000 km/an). Le calcul net (après la déduction à 120%, la récupération de 35 % de la TVA et les réductions de taxes CO2) est tout autre : 373 euros par mois.

Eazy tente de compenser autant que faire ce peux la contrainte tarifaire de départ. En s’appuyant sur une structure de fonctionnement très légère, basée sur le numérique. Mais aussi en injectant dès le départ dans ses offres les réductions négociées avec les constructeurs. « Les remises octroyées sur les voitures électriques sont plus faibles. Simplement parce que les marges sont plus réduites. Nous avons fait le choix d’uniformiser toutes les remises. Dès lors, qu’on soit grand ou petit, chacun bénéficie de la même réduction maximale, comme s’il était à la tête d’une flotte de plus de 1.000 voitures. »

D’autres préjugés

Si le prix est un premier préjugé, il y en a d’autres : l’autonomie et les possibilités de rechargement.

« A part avec une Tesla dont l’autonomie est nettement plus élevée, j’ai atteint un rayon d’action de 150 à 250 km avec toutes les voitures électriques que j’ai essayées jusqu’à présent », raconte Bart Massin. Cette autonomie n’ira que crescendo à l’avenir. Mais il est déjà possible de se débrouiller avec l’offre actuelle. « Imaginez un travailleur qui réalise 150 km le matin. Il lui suffit de prendre une pose de 30 minutes pour manger un sandwich et régler, éventuellement, quelques détails administratifs, pour que sa voiture soit rechargée à 80 % (moyennant recharge rapide) et repartir pour environ la même distance l’après-midi… »

Et les points de recharge ? « L’habitation belge type dispose d’un accès facile à une prise. Dans ce cas, 60 % des rechargements s’effectuent à domicile, 30% sur le lieu de travail et 10 % dans une station publique. » Pour les autres, il existe désormais près de 1.000 points de chargement publics en Belgique. Ce nombre augmente sans cesse. Mais il est clair qu’il vaut mieux essayer d’utiliser l’électricité le plus localement possible, pour des raisons de coûts. A l’avenir, la voiture peut même devenir génératrice d’électricité…

Accompagner le ‘change management’

Le modèle de fonctionnement d’Eazy, c’est le one-stop-shopping. « Nous ne nous contentons pas de vendre des voitures électriques », explique Bart Massin. « Nous cherchons à faciliter avant tout la transition vers les véhicules électriques, en commençant avec l’installation d’une borne de chargement pour les visiteurs. La deuxième étape passe très souvent par une voiture de test ou de pool. Dès que l’entreprise est convaincue, nous entamons une analyse de TCO de la flotte actuelle en comparaison avec un parc électrique. Nous aidons aussi les entreprises à adapter leur car policy, à mettre en place une infrastructure de chargement appropriée dans l’entreprise et chez le collaborateur, à organiser le remboursement pour les recharges à domicile, etc. Nous menons donc à bien tout le processus de ‘change management’. »

Eazy nourrit en tout cas l’ambition de participer au déploiement de la voiture électrique dans notre pays qui n’en dénombrait, à fin mars, que 5.921 sur ses routes…

#Fleet Management #Mobility

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