Guy Van Gaever n’est pas inconnu dans le monde de l’automobile et des flottes. Au cours des quatre dernières années, il a été Managing Director chez Koopman Automotive Solutions NV et, avant cela, Corporate Sales Director pour Nissan, ainsi que Fleet & Used Cars Manager de Fiat Group. Désormais, il va diriger le nouveau département B2B d’Opel Belgium. Entretien !
Vous avez travaillé ces dernières années pour Koopman Automotive Solutions. Dans le secteur automobile aussi, mais sans lien direct avec de la gestion de flotte. Prêt pour ce nouveau défi ?
Guy Van Gaever : J’ai énormément appris ces dernières années, et évidemment surtout sur la partie logistique du business et en matière de remarketing. Ce sont des aspects que je pourrai aussi utiliser dans ma nouvelle fonction. Chez Koopman, j’ai d’ailleurs également décroché la soumission pour le remarketing d’Opel. Je suis content d’y avoir fourni du bon travail. Aujourd’hui, cela tombe à point (rires). Mais pour répondre à votre question : oui, prêt pour le défi et très content de pouvoir apporter ma contribution à une marque forte comme Opel.
Opel compte une nouvelle structure B2B. Pourriez-vous esquisser à quoi elle ressemble et quel y sera votre rôle ?
Nous avons opéré une séparation claire entre le marché pour particuliers et le marché B2B. Le directeur des ventes, Sam Vilain, se focalise sur le marché pour particuliers et veille à ce que les leads chez les distributeurs soient bien suivis. Pour ma part, je m’occupe de tout ce qui est facturé aux entreprises, tant au niveau des flottes, que du remarketing et des véhicules utilitaires légers.
Comment se présentent les semaines et mois à venir dans votre nouvel emploi ?
Avant tout, j’ai le plaisir d’apprendre à travailler avec de très nombreuses nouvelles personnes, dans ce que je décrirais comme une entreprise chaleureuse. La période à venir s’annonce très chargée pour nous. Il y a le Salon de l’Auto, d’une part, et dans le sillage du plan de 100 jours, nous sommes également en train d’introduire une toute nouvelle politique commerciale. Nous en discutons pour l’instant avec les distributeurs.
Quelles sont les principales transformations du marché fleet par rapport à il y a quelques années ?
À l’époque, il était surtout question de TCO et de fiscalité. Ce sont encore des facteurs importants dans la composition d’un parc automobile, mais dans les discussions avec les clients, on remarque que la mobilité au sens large du terme est davantage mise en avant. La voiture de société reste très populaire en Belgique, mais on observe qu’elle s’inscrit de plus en plus dans un cadre de mobilité plus vaste.
Quels modèles seront vos fers de lance dans le segment fleet au cours des prochains mois ?
Pour l’an prochain, nous attendons énormément de l’Insignia et du Grandland X chez les « user-choosers ». Ces deux modèles sont au top, par l’image qu’ils dégagent et leur finition. Je suis très content de pouvoir vendre de tels produits qualitatifs à nos clients. Notre gamme est d’ailleurs suffisamment large que pour offrir une solution à tout type de conducteur d’une voiture de société. La Corsa et l’Astra, en particulier, sont de véritables hits, il n’est pas rare de voir de grosses commandes jusqu’à 200 voitures à la fois. En ce qui concerne le marché des utilitaires légers, nous guettons le lancement de la nouvelle Combo.
Les clients belges pourront-ils encore rouler avec une Ampera-e cette année ?
Malheureusement, non. La demande est trop élevée en regard des capacités de production. La priorité est dès lors donnée à quatre marchés plus avancés au niveau de l’infrastructure de rechargement, c.-à-d. la Norvège, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse. Le marché pour les véhicules électriques y est plus grand, et donc commercialement plus intéressant. Les clients belges devront encore attendre jusqu’au début 2019. Nous poursuivons par ailleurs l’électrification de toute la gamme pour 2024. D’ici là, chaque modèle proposera une variante électrique, soit totalement électrique, hybride ou hybride plug-in. La Corsa 100% électrique ouvrira la voie. Une variante hybride du Grandland X sera également proposée à partir du début 2019.
Je crois d’ailleurs fermement en l’électrification du parc automobile. Mais nous devons également oser être réalistes à cet égard. Les moteurs à combustion continueront à revendiquer leur place dans les prochaines années. Dans le contexte belge, il serait aussi utile de réfléchir à ce que l’on veut vraiment à l’heure actuelle. En effet, nous sommes confrontés, d’une part, à des ambitions en matière d’électrification, et d’autre part, à une réglementation fiscale qui pénalise les hybrides plug-in. La logique m’échappe, et je ne suis certainement pas le seul.
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