Il faut supprimer l’avantage fiscal des voitures de société, dixit le sp.a

Le sp.a a encore fulminé il y a à peu près un an, par la voix du député Peter Vanvelthoven. Le parti veut supprimer tout le système de ‘subvention’ de la voiture de société et estime qu’il y a un lien direct entre les salaires élevés, l’inégalité sociale et la congestion.

« La répartition n’est pas équitable. Sur les 408.000 voitures de société en Belgique, 71 % sont attribuées à des employés issus des deux groupes de revenus les plus élevés. L’avantage des voitures de société profite, en d’autres termes, à la partie la mieux payée de la population contribuant à causer des files dans lesquelles nous nous retrouvons tous », explique Peter Vanvelthoven.

Une enquête de FLEET montre toutefois que le lien direct entre la voiture de société et les files est fortement surestimé, car à peine 10 % des travailleurs troqueraient leur voiture contre une alternative.

Des charges plus basses pour tous les salariés

Les socialistes flamands ne visent pas seulement la voiture de société. Ils veulent aussi mettre un terme au ‘chaos fiscal’ pour le remplacer par un tax shift juste et une baisse des charges permettant à chacun de conserver davantage de net.

Ils prennent aussi l’exemple des éco-chèques, mais difficile de savoir jusqu’où ils veulent aller dans ce sens… Il existe des dizaines d’avantages extralégaux ancrés dans la culture salariale. Les socialistes ont été presque constamment au pouvoir au cours de la dernière décennie et ne se sont jamais attaqués à cela. Maintenant qu’ils sont dans l’opposition au niveau fédéral, cela devient subitement possible.

Steve D’Hulster, le spécialiste en mobilité du sp.a, adoucit le ton lorsqu’il s’agit de la voiture de société. Il estime que des alternatives comme le budget mobilité doivent d’abord faire leur apparition avant de s’attaquer à la voiture de société. L’employé ne peut pas subir une perte de salaire.

Vanvelthoven le soutient : « On ne peut pas toucher au pouvoir d’achat que représente une voiture de société. Nous ne voulons pas supprimer les avantages et c’est toujours l’employeur qui décide de qui peut obtenir une augmentation. Simplement, dans notre proposition, cette augmentation est pécuniaire et plus sous forme de voiture. »

Avec un tel discours, il n’est pas question d’un budget mobilité, mais plutôt d’une formule cash for car. Donc, il y a une certaine contradiction au sein du parti. Alors budget mobilité ou cash for car… ? Comme dans les autres partis, on ne trouve pas trace d’une quelconque étude de faisabilité économique.

Investir dans la SNCB, tout en la nettoyant ?

Le sp.a est mécontente des économies imposées par le gouvernement Michel à la SNCB et veut justement investir davantage dans les chemins de fer nationaux.

Selon les socialistes, un grand nettoyage est aussi nécessaire dans les gros salaires des managers de la SNCB. Toujours selon eux, 53 managers gagnent plus que le premier ministre (223.000 € bruts/an).

Les socialistes ont aussi calculé que la voiture de société est subsidiée à hauteur de 4,5 milliards par an. Un montant qui ferait mieux d’être investi dans la SNCB. Cet argent doit permettre de mobiliser plus de trains sur les grandes lignes, plus de trains à la campagne, de développer les réseaux de banlieue autour des villes, une offre de week-end plus importante et de proposer plus de trains matinaux et tardifs.

Le parti souhaite aussi des liaisons plus fluides en Flandre en évitant de les faire passer toutes par l’axe bruxellois nord-sud très fréquenté.

#Business Driver #Fleet Management #Mobility

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