Le budget mobilité vu par TRAXIO : rentabilité et emplois en danger dans la distribution automobile

mise-a-jour-logicielle-boschTRAXIO, la fédération patronale sectorielle des entreprises de garage, de carrosserie et du commerce du métal, craint pour le développement du marché de l’emploi au sein du secteur.Les concessionnaires étant en effet des maillons essentiels dans la chaîne de vie d’une voiture de société, il y a fort à parier qu’ils risquent d’être les dindons de la farce des décisions gouvernementales.

Très vite (trop vite ?) après la déclaration de Charles Michel à propos du budget mobilité, les analystes de KBC Securities avaient annoncé un impact négatif pour D’Ieteren, avec une baisse de 5 à 10 % de l’action du groupe (dont les analystes estiment les ventes fleet à hauteur de 60 %) et une régression du chiffre d’affaires de l’ordre de 13 % pour D’Ieteren Auto.

Rentabilité et emplois en danger ?

“Le chiffre d’affaires des distributeurs automobiles de marques premiums subira directement les effets du recul des ventes ou du nombre de voitures de leasing à hauteur d’environ 25%”, peut-on lire dans un communiqué de TRAXIO. “La rentabilité, qui n’est déjà pas au beau fixe, suivra, elle aussi, la même tendance.  A terme, ces mesures risquent même d’affecter l’emploi dans nos PME, sachant que le secteur garage et les secteurs connexes représentent le troisième secteur PME après le bâtiment et l’Horeca avec quelque 90.000 travailleurs.”

Selon TRAXIO, le libre choix du pur ‘salaire net’ au lieu d’un budget mobilité alternatif freinera la mobilité créative (petites voitures de société, vélo électrique, scooter, voiture partagée etc.) et ne remplira pas son rôle d’orientation du choix de la mobilité des travailleurs qui opteront pour le ‘salaire net’.

Quid des voitures de direction dans le secteur du garage ?

“Le fait que le travailleur opte pour le remplacement total de la voiture de société par un ‘salaire net’ (exonéré d’impôt) pour ensuite circuler à bord d’une vieille voiture ou scooter d’occasion bon marché polluant, ne contribue ni à la morale sociétale, ni au respect de l’environnement (taux d’émission). Juridiquement et techniquement se pose aussi la question de la transposition concrète de ces mesures chez les ‘vendeurs de voitures’ des entreprises de garage qui, pour des motifs professionnels, changent régulièrement de voiture de direction et pour qui le choix du ‘salaire net’ n’est pas une option. Par le biais de TRAXIO, le secteur ne manquera pas d’ouvrir le débat avec les ministres compétents.”

La ‘carte de rechargement’ électrique imposée fiscalement ou pas ?

Renault_33627_be_nl-webTRAXIO embraie sur la problématique de la déductibilité du carburant.

“De nombreuses PME qui possèdent une flotte de véhicules ainsi que le secteur garage et les secteurs connexes ressentiront l’imposition dans le chef des employeurs de la carte essence associée aux voitures de société, indépendamment de la réforme de l’impôt des sociétés (mais comprise dans la majoration du précompte mobilier) comme une simple hausse d’impôt qui contribuera peu à l’orientation de la consommation de carburant par travailleur ou au choix des entreprises des énergies alternatives (électrique, CNG ou hydrogène) sur lequel insistent les Régions.  La ‘carte de rechargement’ des véhicules électriques sera-t-elle imposée fiscalement ou pas?”

Procrastination environnementale ?

“Les réformes annoncées telles que la réduction de l’impôt des sociétés et la révision de la déductibilité des frais de voiture (accentuation du lien avec les paramètres environnementaux tels que le CO2) sont procrastinées. Aux yeux de TRAXIO toutefois, elles constituent des chantiers importants qui pourraient aboutir à des solutions économiques et sociales équilibrées, en concertation avec le secteur.”

Travail faisable

“Quant au travail faisable et maniable à travers lequel le gouvernement compte moderniser le marché de l’emploi, les principaux obstacles auxquels risquaient de se heurter les employeurs semblent écartés.  Mais pour les PME du secteur garage et des secteurs connexes, les efforts de formation demeurent un point épineux : la pression ne faiblira pas pour atteindre, à l’instar du niveau interprofessionnel, jusqu’à cinq jours de compensation de l’introduction d’une flexibilité plus poussée du travail.  A défaut d’une CCT sectorielle, il serait octroyé le droit à deux jours au niveau de l’entreprise.  En tant qu’organisation patronale, TRAXIO tâchera, lors de la prochaine concertation sectorielle de 2017, de valoriser la réglementation du travail faisable et maniable au bénéfice maximum des employeurs qu’elle représente. Ces derniers (centrales de pneu, services de dépannage, entreprises de mécanisation agricole, vente et entretien de machines, distributeurs de vélos et motos, garages pour poids lourds etc.) aspirent à des régimes de travail plus flexibles.”

TRAXIO compte désormais sur une réforme de l’impôt des sociétés…

#Fleet Dealers #Mobility

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