Le secteur automobile, dans un sens large (les loueurs via Renta, les importateurs de véhicules via FEBIAC et le monde de la distribution automobile via Traxio), a récemment rencontré le ministre fédéral des Finances, Johan Van Overtveldt (N-VA). C’est ce qu’a dévoilé, ce jeudi 22 septembre, le président de Renta, Miel Horsten, lors du Renta Happening, la réception annuelle de la Fédération belge des loueurs de véhicules.
“Le ministre Johan Van Overtveldt a garantit qu’on ne toucherait pas à l’Avantage de Toute Nature (ATN) lors du prochain contrôle budgétaire”, a lancé publiquement Miel Horsten, président de Renta et CEO d’ALD Automotive.
“Il nous a également fait comprendre que le budget mobilité ne serait plus légiféré lors de cette législature.” En cause : l’implication des différentes Régions dans ce dossier et, surtout, l’approche des élections (dans deux ans). Personne n’oserait plus se positionner durant cette législature, même si – rappelons-le – le budget mobilité est inscrit en toutes lettres dans l’accord de gouvernement fédéral.
Les marques premium trinqueraient-elles ?
Evidemment, nous avons profité du Renta Happening et de la présence de plusieurs acteurs de terrain pour tenter d’en savoir davantage sur ce que nous prépare le ministre N-VA lors du prochain contrôle budgétaire. Sujet sensible, on l’a bien senti… D’autant qu’il pourrait créer un mouvement de panique auprès des fleetowners qui pourraient dès lors suspendre ou reporter leurs acquisitions éventuelles. Le ministre compte-t-il vraiment mettre les plans de limitation de la déductibilité des voitures et du carburant, comme nous vous l’indiquions voilà quelques semaines ?
Rien n’a vraiment filtré, si ce n’est que le ministre envisage apparemment de limiter la déductibilité à un certain montant d’investissement. Ce que le secteur, réuni dans les bureaux du ministre, a tenté d’éluder.
Si cette idée est maintenue, nul doute que c’est le premium et les technologies (comprenez, notamment, les énergies alternatives) encore coûteuses qui pourraient trinquer.
Il faudra attendre les résultats du contrôle budgétaire sur lequel le gouvernement Michel est en train de plancher. Ils sont attendus pour le 11 octobre prochain. Cependant, alors que le secteur automobile était réuni dans la joie et la bonne humeur, la ministre fédérale du Budget, Sophie Wimès (MR) se fendait d’un communiqué de presse : les recettes sont inférieures à ce qui était attendu, à cause d’une croissance plus faible que prévue. La suédoise devrait donc trouver 4,2 milliards à l’horizon 2017 pour maintenir son cap budgétaire. Il faudra bien aller les chercher quelque part…
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