Les concessionnaires au bord de la faillite ?

Cegeac-optimC’est L’Echo qui le rapporte ce mardi matin : selon Federauto, la marge bénéficiaire nette moyenne du concessionnaire belge est tombée à 1%. Pis : un concessionnaire sur trois ne parviendrait plus à gagner de l’argent de manière récurrente.

Ces difficultés ont été mises en évidence à souhaits ces dernières semaines. En février, D’Ieteren en décidant de recentrer ses “Cars Centers” bruxellois sur sept localisations (contre 12). “Nous accusons chaque année 10 millions de pertes sur notre réseau de ventes”, raconte Axel Miller, le CEO de D’Ieteren, à nos confrères de L’Echo. Il y a quelques jours, D’Ieteren toujours annonçait la reprise de plusieurs distributeurs sur l’axe Bruxelles-Anvers. Sans oublier, bien sûr, la faillite toute récente du distributeur Ford Cegeac.

“Trop d’usines restent en surcapacité de production en Europe, ce qui oblige la plupart des constructeurs à liquider les stocks”, explique Guy Crab, secrétaire général du groupement des distributeurs et agents de marques au sein de Federauto, à la rédaction de L’Echo. De plus, “les conditions salons s’étendent désormais quasiment de début novembre à fin mai”. Bien sûr, les marques subsidient  ces campagnes, mais les marges sur la vente restent très basses. Guy Crab : “Pour la majorité des concessionnaires franchisés et des succursales, les commissions touchées à la livraison ne permettent plus de couvrir les frais connexes de stockage et de marketing. Et, alors que l’après-vente faisait jadis office de vache à lait, la situation s’est dégradée. Car de plus en plus de marques exigent des standards en teres de services et de certification. De plus, l’explosion de l’électronique dans l’habitacle et la technologie demandent de plus en plus d’expertise et de temps de formation pour le personnel.”

De son côté, ASE Automotive Solutions, cabinet spécialisé dans la gestion de risques liés à l’importation et la distribution automobile, s’en prend aux compagnies d’assurance et aux sociétés de leasing. “Celles-ci se sont organisées pour mettre la pression sur les coûts de réparation au nom de leur propre fiabilité.”

En gros, toujours selon L’Echo, un indépendant qui distribue une marque généraliste devrait écouler un minimum de 250 véhicules par an pour espérer être rentable sur son activité commerciale… Federauto prévoit d’établir un bilan de santé auprès de ses membres dans les prochains mois.

#Fleet Dealers

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