Monsieur de Gheldere,
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre lettre au gouvernement dans laquelle vous plaidez en faveur de la solution plug-in hybride et la poursuite d’une fiscalité avantageuse à son égard.
Vous avez raison : le plug-in hybride peut constituer, dans de nombreux cas, une excellente alternative à une voiture classique diesel ou essence, voire à un véhicule électrique. L’investissement de votre entreprise dans une trentaine de véhicules propres vous honore et mérite des applaudissements. Ce qui me contrarie dans votre témoignage, c’est que vous vous focalisiez tellement sur les constructeurs européens.
Pionniers asiatiques *
Vous vous efforcez manifestement de donner du crédit aux marques européennes pour leurs efforts, en ignorant que ce sont essentiellement les marques asiatiques qui sont les moteurs des propulsions alternatives. Il convient pourtant de rappeler que, par exemple, Toyota est pionnier dans les propulsions hybrides (la marque dispose désormais également de solutions plug-in), que les marques chinoises donnent le ton en matière de technologie des batteries et que Nissan fut l’un des premiers constructeurs à introduire un véhicule complètement électrique (la Leaf). Mitsubishi est également un précurseur, avec l’Outlander PHEV, un SUV plug-in.
Moi-même, je travaille pour la marque sud-coréenne Hyundai. Celle-ci propose aujourd’hui l’Ioniq en versions électrique, hybride que plug-in hybride (cette combinaison est une première mondiale et est unique dans le paysage automobile). Hyundai fut également le premier constructeur à lancer une voiture à pile à combustible en production de masse. Cela remonte au 1er janvier 2013. Et aujourd’hui, nous sommes à la veille du lancement d’un nouvau modèle qui roule complètement à l’électricité, sans embarquer de grosse batterie. Cette voiture produira sa propre électricité, avec une autonomie de 800 km. En faire le plein ne durera que 5 minutes. Et elle n’émettra que de l’eau pure.
Le plein de solutions *
Cela m’amène à penser que, à mon humble avis, l’hybride rechargeable n’est pas nécessairement la seule solution salvatrice. Il est une partie de la solution. Il revient à chaque client, chaque conducteur, de choisir laquelle des solutions correspond le plus à ses besoins : hybride classique, plug-in hybride, électrique ou hydrogène. Et il n’y a rien de choquant à se tourner vers une marque asiatique.
Même en termes d’emploi, il n’y a aucun souci à se faire. Nous mettons pas mal de personnes au travail en Belgique. Notre réseau de distribution n’a rien à envier à celui de BMW que vous semblez tant apprécier. Et je puis vous assurer que notre stand au salon de l’auto sera aussi grand et donnera du travail à 85 personnes. Je tiens encore à souligner que trois quart des voitures que nous mettons sur le marché sont produites en Europe, à l’instar d’autres marques asiatiques.
Soyez donc rassuré : acheter une voiture propre chez Hyundai, Toyota ou Mitsubishi n’engendrera aucune catastrophe socio-économique.
William Meerschaut
PR & Communications Manager Hyundai Belux
* Les intertitres ont été ajoutés par la rédaction.