Michel Van den Broeck : «Moteo Group, un cadeau tombé du ciel !»

La semaine dernière, Michel Van den Broeck annonçait officiellement son retrait de la tête de LeasePlan Belgium. Il relèvera néanmoins d’autres défis. Il nous en parle.

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FLEET.be : Peut-on parler d’une retraite qui ne porterait pas son nom ?

Michel Van den Broeck : Retraite de chez LeasePlan, oui, en partie, même si je ne quitte pas complètement la maison. J’y soignerai encore les relations extérieures. Et on m’a demandé également d’assurer la transition avec mon successeur quand il sera nommé. En tout cas, je ne pars à la pension !

Votre successeur n’est donc pas nommé. Mais peut-être déjà connu, non ?

MVDB : Il n’est pas nommé, parce que pas encore connu. La procédure de nomination est en cours. Il y a plusieurs candidats, pour l’instant tous internes à LeasePlan Corporation.

Avez-vous votre mot à dire quant au choix de votre successeur ?

MVDB : Si l’on me demande mon avis, je le partagerai. Mais je ne veux en aucun cas jouer un rôle déterminant dans cette nomination. Je devrai au contraire me mettre suffisamment en retrait pour que mon successeur puisse prendre sa place. En tout cas, j’espère que les gens ne vont pas nous comparer. Je n’attache pas d’importance particulière au fait d’être le patron. Ce n’est pas dans mon caractère. Je ne suis pas du tout préoccupé par le pouvoir. Par contre, je suis fier d’avoir fait quelque chose de bien. J’ai semé. Il est temps de récolter. J’espère surtout que mon successeur continuera à développer cette saine et belle société. Je lui souhaite beaucoup de succès !

Comment définiriez-vous votre style en termes de management ?

MVDMVandenBroeck15-ABP-2833-webB : J’accorde beaucoup d’importance aux résultats, mais je délègue beaucoup. J’essaie de choisir les bonnes personnes et de les placer aux bons postes. Je crois aussi énormément en la formation. Pour moi, il est crucial de fixer des objectifs et d’inculquer une vision, tout en laissant pas mal de liberté dans l’exécution des tâches. Dans mon style, c’est sans doute la fonction de contrôle qui est la moins développée. C’est sans doute parce que je fais confiance aux gens et… que j’ai un directeur financier qui aime contrôler. Cela aide, évidemment (rires).

Reparlons de l’avenir, et plus particulièrement du vôtre : était-ce une vraie volonté de réduire la voilure aux alentours de 60 ans…

MVDB : Je suis un épicurien réaliste. J’aime profiter de la vie, tout en sachant que j’en ai les trois quarts derrière moi.  Le dernier quart, j’aimerais le passer au maximum en bonne santé, tout en exerçant mes passe-temps que sont la moto et les rallyes d’ancêtres. Mais pas question de prendre ma pension ! Ma perspective de carrière était d’être plus ou moins indépendant financièrement à l’âge de 55 ans et de réduire mon activité professionnelle à partir de 60 ans pour essentiellement me concentrer sur quelques mandats d’administrateur.

Ce type de mandats, vous en avez déjà quelques-uns, non ?

MVDB : Rémunérés et non rémunérés, oui. Parmi les mandats non rémunérés, citons ceux du Club de Lorraine, de De Warande, Guberna, Plan International, Renta et Solvay Schools Alumni. Et je suis conseiller auprès du « board » d’Autoworld Museum. Je suis également administrateur rémunéré d’une compagnie d’assurances de taille moyenne, Patronale Life. Depuis août dernier, je suis administrateur de Moteo Group.

Et vous allez devenir président de Moteo Group en janvier prochain…

MVDB : Il s’agira d’une présidence plus ou moins exécutive, puisque j’y consacrerai un peu plus d’un jour par semaine. Ce mandat chez Moteo Group est un cadeau tombé du ciel. Le chasseur de tête qui m’a contacté cherchait un motard connaissant le monde logistique international ainsi que la distribution de véhicules motorisés. Cette nouvelle mission reste un peu dans la ligne de mes passions ou des différents métiers que j’ai pu avoir jusqu’à présent. Dans ma carrière, j’ai touché à tout ce qui roulait, du vélo à l’avion en passant par la moto, la voiture, la camionnette et le camion. Tout sauf le train, à un demi-salaire près.

L’une de vos passions, c’est justement la moto. Trouverez-vous de quoi faire votre bonheur au sein de la gamme de Moteo ?

MVDB : Je suis passé d’une BMW GS à une Harley-Davidson quand LeasePlan a commencé le leasing de ces motos. C’était en 1996 ou 1997. Même après que LeasePlan ait transféré son portefeuille de clients à Harley, je suis resté fidèle à cette marque. J’avoue donc ne pas disposer d’une moto MVandenBroeck15-ABP-2748-webdu groupe Moteo pour l’instant, mais ça changera après le salon. J’ai déjà jeté mon dévolu sur une Suzuki V Strom 1000 Adventure. Je compte bien en faire ma moto de société !

Comment envisagez-vous l’avenir des sociétés
de leasing en général. Devront-elles inévitablement opérer une transition pour devenir des fournisseurs de mobilité ?

MVDB : C’est inéluctable. Il vaut d’ailleurs mieux prendre la main en la matière plutôt que de la laisser à d’autres acteurs. Pour être honnête, je ne pense pas que nous gagnerons beaucoup d’argent avec ça, mais il faudra pouvoir proposer une offre complète en matière de mobilité pour fidéliser le client sur le long terme. Tout cela ne m’empêche pas de penser que la voiture continuera à jouer un rôle central en Belgique. Cette réalité est liée à notre urbanisme, aux aspects salariaux et aux atouts de la voiture comme mode de déplacement. Au niveau européen, le marché du leasing est consolidé. Malgré tout, la croissance constitue la seule piste possible pour les loueurs, ne fut-ce que pour compenser les marges de plus en plus faibles.

Découvrez d’autres passages de l’interview de Michel Van den Broeck dans la prochaine édition du magazine FLEET, à paraître le 27 novembre prochain.

#Fleet Management

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