Réduire la E40 à Bruxelles ? Febiac proteste !

rijstroken-e40-w800-h600Les plans qui visent à réduire la capacité de la E40 Liège-Bruxelles sur le territoire de la région bruxelloise de 2×6 à 2×3 voies de circulation, et certainement la manière avec laquelle cette décision a été communiquée, constituent pour FEBIAC une preuve supplémentaire et pénible de l’absence totale de vision globale en matière de mobilité dans notre capitale.

La mobilité, pierre angulaire

La mobilité des biens et des personnes, sous toutes ses formes et manifestations, constitue la pierre angulaire d’une ville mais aussi son tissu économique et social. Il est donc tout simplement scandaleux qu’aucune étude d’incidence sérieuse n’ait été menée et communiquée à toutes les parties prenantes, de même qu’aux autres régions, préalablement à la prise de cette mesure.

FEBIAC, la fédération qui représente en Belgique et au Luxembourg les intérêts des importateurs et producteurs de véhicules, ne s’oppose naturellement pas à une évaluation permanente du réseau et de l’infrastructure routière.

Demeurer en phase avec la demande

L’infrastructure doit demeurer en phase avec la demande en mobilité et l’offre d’alternatives, nous en sommes tout à fait conscients. Mais de telles décisions structurelles ne peuvent pas être prises sans que les conséquences n’aient été chiffrées et sans qu’une offre d’alternatives adaptées et attrayantes ne soit proposée.

Parkings de délestage, plates-formes multimodales, réseau de voies principales fluides, tunnels sûrs, métro et lignes de bus confortables, projets performants de voitures partagées,… une offre complète d’alternatives doit exister préalablement à toute éventuelle réduction de capacité des routes principales telles que la E40.

Les files quotidiennes qui s’y forment n’ont déjà que trop démontré qu’il n’existe actuellement aucune capacité excédentaire à ce niveau.

Déplacer le problème ?

Sans concertation ni alternative, les files récurrentes qui se forment chaque matin en direction de Bruxelles ne feront que se déplacer de quelques kilomètres vers l’arrière et augmenteront le temps perdu pour les navetteurs, ce qui est loin de constituer une solution idéale pour Bruxelles. En plus des navetteurs flamands et wallons, c’est Bruxelles elle-même qui en payera le prix.

Si notre pays compte enfin prendre au sérieux la mobilité de ses citoyens, quand un Masterplan pour la Mobilité, global et à long terme, sera-t-il enfin dévoilé, en lieu et place de décisions qui n’ont d’autre objectif que de servir simplement les intérêts à court terme de quelques-uns ?

#Mobility

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