Les voitures électriques n’intègrent les flottes qu’au compte-goutte… Ce qui rend une commande de 22 Tesla d’autant plus remarquable. Cette commande, elle a été passée par la société informatique ACA-IT, basée à Hasselt. Une entreprise qui a non seulement résolument opté pour l’électrique, mais aussi pour Tesla. Son dirigeant, Ronny Ruyters, nous explique les raisons de ce choix.
Une commande de 22 Tesla, cela n’arrive pas tous les jours. Pourquoi avoir opté pour l’électrique, et plus précisément pour Tesla ?
Si nous avons choisi l’électrique, c’est par principe. Mais dans le même temps, nous voulions aussi des voitures pratiques au quotidien puisque nos collaborateurs effectuent pas mal de kilomètres. Et sur le plan de l’autonomie notamment, Tesla est actuellement la seule marque qui peut répondre à nos attentes.
Vous avez choisi la Model 3, mais celui-ci n’est pas encore disponible. N’est-ce pas un problème ?
Nous avons passé commande des véhicules voici un an et demi et la livraison est prévue encore avant la fin de l’année. En soi, ce long délai de livraison n’est pas un souci car nous n’avions pas prévu de renouveler notre flotte avant la fin de cette année. Si tout se passe bien, le timing sera parfait.
Le marché compte de plus en plus de voitures électriques, avec entre autres la nouvelle Nissan LEAF, qui sera une concurrente directe de la Tesla Model 3. Mais il y a aussi l’Audi e-Tron. Avec, en plus, des délais de livraison plus courts. Alors, pourquoi ce choix de Tesla ?
Nous disposons d’une flotte de 135 véhicules. Nous voulons avoir un parc entièrement électrique d’ici 2025. Je n’exclus pas la possibilité de travailler aussi avec d’autres marques. Mais pour le moment, Tesla est l’une des rares marques qui est en mesure d’apporter de vraies réponses en termes d’autonomie, d’infrastructures de rechargement, etc. Personnellement, je conduis une Tesla et mon expérience a évidemment influencé la décision de placer cette importante commande. Avec ma Tesla, j’ai parcouru 55.000 km en 15 mois sans connaître de soucis. Évidemment, l’état d’esprit est différent par apport à une voiture avec laquelle il faut passer à la pompe. Mais à la fin, on voit que ça fonctionne. Et ce genre d’expérience, ça permet d’avoir la confiance nécessaire en Tesla. Cela ne signifie cependant pas que nous sommes liés à la marque. Dans les années à venir, beaucoup de choses vont se passer sur le marché des véhicules électriques. Nous suivons cela de très près. Et au fur et à mesure que les marques proposeront de nouveaux modèles et que l’infrastructure se développera, nous évaluerons la situation.
Allez-vous acheter ces voitures ou les prendre en leasing ?
Jusqu’à présent, nous faisons appel au leasing. Mais ici, nous sommes encore en train de réfléchir. Gérer la flotte en interne est une possibilité. Les voitures électriques nécessitent une maintenance réduite. Le suivi nécessaire est donc réduit, tout comme les frais généraux.
Et qu’en est-il des infrastructures de rechargement ?
Nous disposons déjà d’une borne de recharge sur chacune de nos implantations (NDLR: à Bruxelles, Olen et Gand) et 8 bornes à notre siège à Hasselt. Cela nous permet déjà de recharger 16 véhicules. La prochaine étape, c’est de prévoir une infrastructure pour que nos collaborateurs puissent recharger à domicile.
Aujourd’hui, le tout-électrique n’est pas un choix évident pour les flottes. Les hybrides rechargeables sont parfois vues comme une étape intermédiaire idéale. Avez-vous envisagé cette piste ?
Non. Quand je regarde l’autonomie purement électrique de ces véhicules, entre 30 et 50 km, je considère que ce n’est pas une bonne solution. Par ailleurs, ces modèles sont plus lourds que ceux disposant d’un moteur thermique classique et, souvent, ils consomment encore plus. Cela ne va pas aider notre planète. Nous avons donc fait notre choix autant en nous basant sur des arguments pratiques que par principe.
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