Fort de progressions mensuelles en août puis en septembre, qui ont mis fin à plus d’une année de reculs mensuels ininterrompus, le troisième trimestre 2022 s’est refermé sur une double note positive pour le marché automobile belge. Le début de jours meilleurs pour le secteur automobile ?
Le marché automobile commencerait-il à voir le bout du tunnel ? On pourrait être tenté de le croire à la lecture des résultats d’immatriculations du troisième trimestre. Si, à l’échelon européen, septembre a été synonyme de reprise avec des progressions enregistrées sur les marchés allemands (+14,1%), espagnols (+12,7%), français (+5,5%) ou italiens (+5,4%), la Belgique a fait mieux encore en affichant une amélioration de +16,8% par rapport aux résultats de septembre 2021.
Au cumul des 9 premiers mois, les résultats mensuels positifs d’août et de septembre permettent au marché belge de réduire sa perte cumulée à -10,23% vis-à-vis des 9 premiers mois de 2021.
Au cours des trois premiers trimestres de 2022, les client professionnels ont constitué le principal support économique du secteur avec 62,1% des immatriculations de voitures neuves à mettre à leur actif, contre 59,8% sur l’ensemble de l’année 2021. La part des immatriculations de voitures neuves des clients particuliers ayant reculée de 40,2% en 2021 à 37,9% cette année.
Plus d’électrification, moins de diesel
En matière de motorisations, les tendances constatées à l’issue du premier semestre se sont encore renforcées durant le troisième trimestre, le marché des voitures neuves poursuivant son chemin vers l’électrification.
Alors qu’elles représentaient encore 75,7% des parts de marché fin 2021, les motorisations thermiques essence et
diesel ont vu leurs parts de marché reculer à 67,1% depuis le début de cette année, le diesel atteignant même le niveau historiquement faible de 17,2%. Tout bénéfice pour les motorisations électrifiées BEV, PHEV et HEV, qui grimpent de 23,5% de parts de maché fin 2021 à 32,1% désormais.
Particuliers et professionnels, des marchés de plus en plus divergents
Plus de 80% des voitures neuves immatriculées en 2022 par les clients particuliers sont équipées d’une motorisation thermique, principalement essence (70,2%), le diesel figurant désormais sous le seuil des 10%. Il en va tout autrement du côté des professionnels (sociétés et indépendants) qui affichent un mix énergétique bien plus équilibré, où la motorisation essence (37,4%) continue de prédominer mais où la motorisation PHEV (22,4%) figure désormais au deuxième rang, dépassant le diesel (21,7%).
On note par ailleurs que le différentiel continue de s’accroitre entre la part de marché des voitures rechargeables par l’entremise d’une prise de courant (BEV et PHEV) entre client professionnels, où elles composent 35,1% du marché, et clients particuliers, où elles occupent 7,1% du marché.
A ce titre, 90,9% des 43.115 voitures PHEV immatriculées lors des trois premiers trimestres l’ont été par des clients professionnels, tout comme 86,1% des 25.836 voitures BEV. En matière d’électrification, le client particulier continue quant à lui d’accorder sa préférence à la motorisation HEV, où 55,9% des 21.385 immatriculations de voitures hybrides auto-rechargeables sont le fait d’acheteurs privés.
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