Les résultats de la deuxième étude « Belgian Company Car Report » (BCCR) ont été présenté en marge du Renta Happening qui s’est déroulé ce jeudi 19 septembre dans les locaux de Van Mossel GMAN à Anvers. Ils analysent différents aspects du marché des voitures de société sur la base d’une enquête auprès des gestionnaires de flotte et des utilisateurs.
Les 7 commandements du fleetowner
- 1. La confiance règne
Les gestionnaires de flotte sont optimistes quant au nombre de nouvelles commandes qu’ils passeront au cours des prochains mois, malgré les récents rapports annonçant un ralentissement de la croissance économique.
- 2. Pas claire, la fiscalité ?
La fiscalité des voitures de société n’est pas très claire pour la plupart des utilisateurs et même les gestionnaires de flotte disent qu’ils ne connaissent pas tous les détails de la législation. En même temps, ils considèrent que d’éventuelles modifications fiscales constituent l’un des plus grands défis à relever à l’avenir.
- 3. Plus strictes, les car policies !
Les entreprises semblent être devenues plus strictes lors de l’attribution d’une voiture de société. 23% des conducteurs n’ont aucune liberté de choix, contre seulement 15 % en 2017. 47% disent qu’ils ont toujours une certaine liberté de choix, contre 55% dans notre précédente enquête. Le budget leasing, cité par 62 % des personnes interrogées, reste le critère essentiel dans le choix du véhicule.
- 4. Investissements dans les bornes de recharge
Les entreprises investissent massivement dans les infrastructures de recharge électrique. 36 % des répondants ont aujourd’hui des points de recharge sur leur site, contre seulement 16 % en 2017. Aujourd’hui, seulement 15 % des entreprises disent ne pas vouloir y investir, comparé à 32 % en 2017 et 45 % en 2016.
En outre, 69% des entreprises confirment qu’elles prennent (ou souhaitent prendre) des mesures pour installer une station de recharge au domicile de leurs employés. En 2017, cette part était encore de 43 %.
- 5. Le budget mobilité séduit
Le budget mobilité voté en mars 2019 a séduit 18% des entreprises interrogées. 43 % ont l’intention de le faire et dans un délai qui, pour la majorité des répondants (51 %), se situe entre un et deux ans. Les responsables interrogés citent le vélo (électrique), le travail à domicile et l’abonnement aux transports publics comme les compléments idéaux à la voiture dans le cadre de leur travail.
- 6. Non à la taxe kilométrique !
Plus de deux gestionnaires de parc sur trois (70 %) s’opposent à l’introduction d’une redevance kilométrique parce qu’ils trouvent qu’elle est injuste pour les employés qui n’ont pas d’autres moyens pour se rendre au travail. . Ils craignent également que cette taxe n’augmente considérablement les coûts pour l’employeur.
Les utilisateurs de véhicules de société ont des avis très divergents sur l’introduction d’une redevance kilométrique intelligente (50/50 pour et contre). L’argument principal en faveur de cette solution est la réduction des trajets inutiles, ce qui améliorera la fluidité du trafic. Principal argument contre: le côté injuste de cette taxe pour les conducteurs qui n’ont pas d’alternatives.
- 7. Un peu plus de voitures salaires dans les flottes
Selon les réponses des gestionnaires de flotte, 52 % du parc automobile d’entreprise est composé de voitures “salaire”, des voitures qui sont données aux employés en compensation de leur salaire plutôt que comme un outil de travail.
Et du côté des utilisateurs d’une voiture de société ?
- 1. Cap sur l’électrification, mais…
D’ici quatre ans, 12 % des bénéficiaires d’une voiture de société pense opter pour un véhicule entièrement électrique. Pas moins de 28 % choisirait un véhicule hybride. Le nombre de voitures à essence resterait constant ou diminuerait légèrement (22%) et surtout le diesel serait perdant.
Toutefois, 34 % des conducteurs interrogées continuent d’indiquer qu’elles opteraient toujours pour le diesel en 2023. Les gestionnaires de parc confirment également que le diesel diminuera dans les parcs de véhicules d’entreprise.
Cette tendance s’accentuerait encore entre 2020 et 2025, de sorte que la part du diesel tomberait à environ 45%. Attention toutefois à ne pas enterrer le diesel trop tôt, car en 2017 cette même enquête prévoyait une part de diesel inférieure à 80 % à partir de 2018, alors que les gestionnaires d’aujourd’hui avancent un chiffre de 87 %. Le succès du CNG et de l’hydrogène reste limité.
- 2. Le SUV en tête ; le break reste une valeur sûre
En termes de préférence de modèles, le SUV, comme chez les particuliers, continue de séduire les conducteurs de voitures de société, même si la croissance de ce segment connaîtrait un léger ralentissement ou une stagnation à partir de début 2021.
Le break reste une valeur constante dans la flotte belge. D’autres tendances importantes sont une nette diminution de la préférence pour les voitures familiales, les petites citadines et les véhicules utilitaires légers.
- 3. Moins de succès pour les cartes carburant ?
La grande majorité des conducteurs de voitures de société (84 %) possèdent une carte carburant.
Toutefois, le nombre de cartes carburant à usage illimité a fortement diminué depuis 2017, tandis que le nombre de cartes à usage restreint est passé de 52 % à 67 %.
La part des conducteurs sans carte carburant a même doublé pour atteindre 12 %. Il semble que les entreprises adoptent une approche plus rationnelle et plus respectueuse de l’environnement dans leur politique en matière de cartes carburant.
#Business Driver #Fleet Management