Vu l’évolution du marché des véhicules de société, la fonction de fleet manager – ou devrons-nous bientôt parler de mobility manager ? – représente un énorme défi. C’est également le cas chez Škoda, la petite sœur d’origine tchèque au sein du groupe Volkswagen. FLEET.be est allé prendre la température chez Cedric Dedobbeleer, Fleet Manager chez Škoda depuis 2017.
Selon vous, quel sera l’impact de la nouvelle fiscalité de 2020 sur le marché fleet ?
À mon avis, ce sera un facteur tout à fait déterminant lorsqu’il s’agira de choisir et de définir les listes de voitures. Par ailleurs, on considérera de plus en plus les alternatives qui peuvent être proposées. Tournez-ça comme vous le voulez, le prix de revient de la flotte augmentera à l’avenir à cause de cette nouvelle fiscalité.
Les entreprises rechercheront davantage des solutions et des alternatives de mobilité à proposer aux salariés. Je pense qu’aujourd’hui le personnel aussi demande à ce qu’on lui présente ces alternatives.
Vous considérez-vous plutôt comme Fleet Manager ou Mobility Manager ?
À la vue du marché des flottes toujours à la hausse dans un marché en déclin de manière générale, je reste aujourd’hui plutôt un fleet manager, c’est sûr et certain. Škoda aussi continue à progresser dans le marché fleet. Aujourd’hui, le Belge reste donc certainement attaché à sa voiture de fonction.
Il n’empêche que, de plus en plus, nous commençons à réfléchir à notre avenir et donc à envisager les aspects de la mobilité de demain. Pendant le Salon de l’an dernier, par exemple, nous avons cherché des combinaisons pour offrir des services supplémentaires à côté de la voiture de fonction. Une possibilité consistait à proposer une trottinette.
De telles associations gagneront en importance à l’avenir. La question sera de savoir comment mieux ajuster son offre à la demande du client et à ses besoins spécifiques de mobilité, en combinaison avec la vente d’une voiture de fonction ou de société.
Les particuliers tournent le dos au diesel. Qu’en est-il des flottes ?
Nous constatons la même tendance dans les flottes. Depuis deux ou trois ans, on constate une diminution du nombre de voitures diesel au profit des voitures à essence et des voitures avec un mode de propulsion alternatif. Pour Škoda, cela signifie concrètement une réduction d’environ 4 pour cent des voitures diesel par rapport aux modèles à essence.
Ceci dit, la plupart des voitures vendues par Škoda sont encore des diesels, qui représentent environ 56 pour cent. Il y a deux ou trois ans cependant, on se situait encore autour de 80 pour cent. Je suppose que cela diminuera encore à l’avenir avec les nouveaux systèmes de propulsion alternatifs qui arrivent. J’entends par là des modèles électrifiés, hybrides plug-in et au GNC. Ces modes de propulsions grignoteront de plus en plus le volume actuel de la voiture diesel.
Quelle est votre voiture de fonction en ce moment ? Et quelle sera la prochaine ?
Actuellement, je roule en Kodiaq SportLine 1500 TSI DSG, une superbe voiture avec un haut degré de finition. Il s’agit d’une sept places.
La prochaine sera la Škoda Scala 1500 TSI DSG, un peu plus compacte. Le choix parfait qui s’inscrit dans la tendance actuelle à la réduction de la cylindrée et aux moteurs plus légers sans concessions en termes de plaisir et de confort de conduite.
Les voitures autonomes : une bonne idée ou la fin du plaisir au volant ?
Je ne pense pas que la voiture cent pour cent autonome soit pour demain. Aujourd’hui il existe cependant déjà de nombreuses fonctions qui rendent la conduite plus agréable, comme le régulateur de vitesse adaptatif. La voiture véritablement autonome qui vous emmène d’un point A à un point B n’est, selon moi, pas pour demain.
De nos jours déjà, le plaisir de conduire se fait rare à force de passer son temps dans des embouteillages. C’est pourquoi je pense qu’il s’agira bel et bien d’une bonne évolution pour l’avenir, certainement pour favoriser la sécurité routière en général.
#Fleet Management
