Connaissez-vous la différence entre TCO, TCO2 e TCO3?

Le coût total de possession (TCO) est de plus en plus l’outil utilisé pour gérer une flotte de véhicules. Mais saviez-vous qu’il existe différentes façons de calculer ce TCO ? Dans cet article, vous allez découvrir les différents types de TCO et savoir lequel convient le mieux à votre flotte.

TCO 1 : le leasing opérationnel comme base

L’exhaustivité étant le but de toute démarche, le TCO 1 constitue déjà un bon premier pas. Ici, vous prenez comme base un contrat de location simple à long terme. L’avantage ? En plus du prix de location du véhicule, de nombreux paramètres supplémentaires sont déjà pris en compte : la taxe de circulation, l’entretien, les pneus, la valeur résiduelle, … éventuellement complétés par une assurance ou des services supplémentaires comme une voiture de remplacement, par exemple. Sont également inclus dans le TCO 1 la TVA non récupérable sur le montant de la location, la cotisation de solidarité (également appelée cotisation CO2) et les frais de carburant ou d’électricité. Notez que les PHEV « bénéficient » d’une double déductibilité : 50% pour le carburant et 100% pour l’électricité. On peut également ajouter l’infrastructure de recharge ainsi que sa TVA non récupérable. Certaines entreprises choisissent de ne pas inclure l’infrastructure de recharge dans le calcul du TCO afin d’inciter davantage les conducteurs à choisir un EV. C’est pourtant préférable de le faire pour avoir une vue d’ensemble.

Si vous prenez un achat pur ou un leasing financier comme base de vos calculs, il est également plus difficile de se représenter le TCO. Dans les deux cas, vous êtes propriétaire du véhicule immédiatement ou à la fin du contrat de location. Cela signifie également qu’il n’y a pas de visibilité sur les coûts/services décrits ci-dessus. Cela peut, bien sûr, être fait en interne ou avec une partie externe, mais dans le premier cas, cela implique un coût administratif (interne) supplémentaire. Dans le second cas, bien sûr, vous devez également payer cette partie externe pour ses services. Dans le cas d’un achat, vous devez également vendre le véhicule vous-même lorsqu’il quitte le parc. Il en va de même pour le leasing financier. Le véhicule devient en effet la propriété de l’entreprise à la fin du contrat.

L’application de cette première approche peut déjà montrer qu’un véhicule plus cher qu’un autre à l’achat ou en leasing peut encore être moins cher lorsque vous utilisez le calcul du TCO. Des facteurs tels que les émissions de CO2 ou l’absence d’émissions dans le cas d’un EV peuvent faire pencher la balance en sa faveur.

TCO 2 : le plus complet et la norme, de plus en plus

Le TCO 2 utilise tous les paramètres ci-dessus et y ajoute l’imposition sur les dépenses non admises. Celles-ci concernent les frais de voiture, les frais de carburant et l’avantage toute nature. Pour les véhicules qui ne sont pas déductibles à 100%, il y a des dépenses non admises qui seront imposées dans l’impôt sur le revenu des sociétés ou des particuliers aux taux en vigueur.

C’est le cas aujourd’hui pour tous les véhicules à moteur à combustion, les hybrides auto-rechargeables et certains hybrides plug-in, qui ne bénéficient pas de la déductibilité à 100%. Un exemple : 48gr/km = 97,20% de déductibilité fiscale. Remarque : depuis le 01/01/2023, les frais de carburant d’un PHEV ne sont plus déductibles qu’à 50% (les frais d’électricité restent déductibles à 100%). En outre, pour tous les véhicules d’une flotte, il y a donc aussi les dépenses non admises sur l’avantage de toute nature. Important à savoir : cet impôt sur les dépenses non admises n’est prélevé qu’en fin d’exercice, plus précisément lorsque le montant final des taxes est payé dans le compte de résultat. Les dépenses non admises ont un effet fiscal qui n’est visible qu’à la fin de l’exercice, mais que le TCO permet d’anticiper.

Ce calcul plus “fiscal” du TCO 2 est plus réaliste que le TCO 1. Il répond donc davantage à l’objectif du fleetowner.

Lorsque vous incluez l’imposition sur les dépenses non admises dans le calcul du TCO 2, un véhicule qui était plus cher à l’achat ou à la location et pas moins cher dans le calcul du TCO 1 peut soudainement s’avérer être un meilleur choix. En particulier dans cette période de transition vers l’électrique. Les PHEV et les EV, plus chers à l’achat, peuvent compenser ce prix par leurs avantages fiscaux et leur consommation plus faible, comblant ainsi plus rapidement l’écart avec les modèles avec un moteur à combustion interne (seul). Comme ces derniers seront confrontés à des pénalités fiscales de plus en plus lourdes dans les années à venir, l’avantage ne fera que croître pour les véhicules électrifiés.

TCO 3 : moins courant

Le TCO 3 tient compte non seulement des paramètres des TCO 1 et 2, mais aussi de l’avantage fiscal dont vous bénéficiez du fait de la déductibilité (d’une partie) des dépenses liées au véhicule. En effet, vous ne payez pas seulement l’impôt supplémentaire dû sur la partie des dépenses non admises, mais vous bénéficiez également d’une économie d’impôt sur la partie des frais de voiture qui sont déductibles. Par conséquent, le TCO 3 sera généralement inférieur au TCO 2. Il est apprécié par les sociétés de leasing.

Expertise externe ou propre expérience ?

Si vous avez un comptable qui s’y connaît, il est possible d’appliquer vous-même les différentes formules de TCO. Mais cela demandera toujours plus de travail que d’utiliser les outils proposés par les spécialistes (consultants, gestionnaires de flotte externes, sociétés de leasing). Cette dernière option nous semble donc la meilleure.

#Fleet Management

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