
Imaginée comme la prochaine voiture populaire, la Dacia Hipster incarne les traits d’une voiture électrique abordable, compacte et surtout polyvalente. À l’heure où l’Europe se tourne vers un projet de microvoiture électrique inspiré du concept japonais de la kei car, ce prototype arrive à point nommé.
Depuis la Logan, Dacia a joué un rôle prépondérant dans l’accessibilité automobile, en proposant des véhicules à des prix particulièrement abordables, tout en misant sur la praticité, la compacité et la polyvalence. Vingt ans plus tard, la marque tente de rééditer cette stratégie, mais cette fois avec un véhicule 100 % électrique. Malgré une première tentative avec la Spring, cette dernière affichait un prix encore élevé et des performances trop limitées pour un usage quotidien. Avec l’Hipster, ces défauts semblent avoir été corrigés — du moins sur le papier, car il s’agit encore d’un concept.
Du « Toujours plus » à l’essentiel
Pour contenir les coûts, Dacia s’écarte de la tendance actuelle des constructeurs qui proposent des voitures toujours plus grandes ou plus technologiques. Le constructeur a donc conçu l’Hipster en misant sur l’essentiel, tant dans le design que dans l’usage. Le résultat : un design carré, un bloc posé sur quatre roues. Le hayon, qui couvre toute la largeur, s’ouvre en deux parties pour faciliter l’accès au coffre. Les feux arrière sont intégrés derrière la vitre du hayon, sans protection en verre supplémentaire. Fidèle à cette logique de simplicité, un seul coloris est proposé.



Cette philosophie se traduit également par des dimensions très compactes : 3 m de long, 1,53 m de haut, 1,55 m de large. L’habitacle propose quatre places et un coffre modulable, de 70 à 500 litres selon la configuration. L’espace a été optimisé pour accueillir quatre adultes. L’intérieur est personnalisable grâce au système YouClip, avec des points d’ancrage répartis sur la planche de bord, les panneaux de porte et dans le coffre. Ces supports permettent de fixer divers accessoires : porte-gobelet, accoudoir, plafonnier, etc. Dacia indique que ce modèle a été conçu pour répondre aux besoins de mobilité quotidienne d’un utilisateur moyen parcourant environ 40 km par jour.

Dacia Hipster : le futur en Europe ?
Le concept Hipster apparaît peu après le lancement d’un projet européen de microvoiture électrique inspiré des kei cars japonaises. Ces modèles, économiques et compacts, ont permis une large démocratisation de l’automobile au Japon. Le cahier des charges d’une kei car est strict : 3,40 m de long maximum, 1,48 m de large, 2,00 m de haut, avec une cylindrée limitée à 660 cm³ et une puissance de 64 ch (47 kW). À l’échelle européenne, ce type de véhicule pourrait favoriser l’accès à l’électrique pour tous. Le concept Dacia Hipster s’inscrit clairement dans cette mouvance, avec un gabarit proche des kei cars et une inspiration assumée.
Une gamme renouvelée


En parallèle, Dacia a profité de cette présentation pour dévoiler une gamme entièrement renouvelée. Les Sandero, Sandero Stepway et Jogger ont été restylées avec de nouvelles signatures lumineuses, et mises à jour technologiquement avec un combiné d’instruments numériques et un écran central de 10,1 pouces. La Dacia Spring, elle aussi, évolue : deux nouvelles motorisations (70 et 100 ch) sont désormais proposées, reposant sur une batterie de 24,3 kWh. Un chargeur embarqué en courant continu de 40 kW permettra de passer de 20 % à 80 % de batterie en seulement 29 minutes.
