Enquête Deloitte : “Les Belges de plus en plus intéressés par les véhicules électriques”

D’après les résultats du Global Automotive Consumer Survey 2020 de Deloitte, 29% des consommateurs belges souhaitent que leur prochain véhicule soit équipé d’un moteur électrique hybride et 9% opteront pour un véhicule 100% électrique, sur batterie. Les véhicules connectés et les véhicules autonomes demeurent un sujet de préoccupation pour les Belges. Voici les grands résultats en quatre points.

1. Le rapport à l’électrification

En Belgique, l’intérêt pour les véhicules à essence/diesel est passé de 64% en 2018 à 52% en 2020. En revanche, 29% des consommateurs se disent intéressés par les VEH en 2020, par rapport à 23% en 2018. Le pourcentage de Belges s’intéressant aux VEB est passé quant à lui à 9%.

La plupart des consommateurs attendent d’un VEB à pleine charge une autonomie supérieure à 320 km, les jeunes étant moins exigeants que les générations plus âgées sur cet aspect. Le consommateur belge est prêt à patienter maximum 1 heure pour une charge complète de son VEB. Seuls 14% parmi eux souhaitent qu’une batterie se recharge entièrement en moins de 10 minutes.

Pour 38% des belges envisageant l’achat d’un véhicule électrique, le faible taux d’émission et la baisse des coûts d’utilisation justifient leur choix. Cela dit, l’autonomie du véhicule et l’absence d’infrastructure de chargement sont les préoccupations principales.

2. Le rapport à la mobilité multimodale

Un meilleur accès aux transports publics reste toujours la solution pour résoudre le problème de la congestion du réseau routier. L’idée de combiner plusieurs modes de transport différents sur un même trajet est toutefois loin d’être ancrée dans les mœurs.

Seuls 25% des consommateurs utilisent différents moyens de transport pour leurs déplacements chaque semaine, et 50% n’utilisent que rarement plusieurs modes de transport différents.

3. Connectivité et sécurité des données

Les consommateurs belges sont partagés quant à la connectivité accrue dans les véhicules.

Parmi eux, près de la moitié se soucient des applications diffusant les données biométriques (rythme cardiaque par exemple) collectées par les véhicules connectés. Cette réticence se fait moins ressentir lorsqu’il s’agit des données provenant des capteurs destinés à informer sur l’état technique des véhicules.

Bien que les fabricants d’équipement d’origine semblent susciter de la confiance, 20% des consommateurs refusent toute gestion des données générées par leur véhicule.

La plupart des consommateurs belges sont prêts à payer au maximum €1.200 pour la connectivité. Un nombre important de consommateurs (30 à 49%, selon la technologie) refuse de payer plus pour un véhicule équipé de technologies de connectivité avancées, même quand elles améliorent la sécurité.

4. L’intérêt pour les véhicules autonomes diminue

En ce qui concerne la sécurité des véhicules autonomes, la perception du consommateur n’a pas fort changé depuis l’an dernier.

Dans certains pays, le consommateur se montre même plus inquiet qu’avant. En Inde par exemple, le pourcentage de consommateurs estimant que les VA ne sont pas sûr a augmenté de 47% en 2018 à 58% en 2020 tandis qu’en Chine, ce pourcentage est passé de 26% en 2018 à 35% en 2020.

En Belgique, 50% des consommateurs pensent que les voitures 100% autonomes ne seront pas sûres par rapport à 43% en 2019.

Selon les résultats de l’étude, les consommateurs belges sont nombreux à souhaiter davantage de contrôle des technologies VA par les autorités (57% en 2020 par rapport à 42% en 2017). La fiabilité de la marque est également importante pour le consommateur belge.

Aujourd’hui, la confiance du consommateur se répartit quasiment à parts égales entre les constructeurs automobiles classiques, les sociétés technologiques traditionnelles et les nouveaux spécialistes VA, ce qui signifie qu’aucun acteur n’est encore en mesure d’avancer une proposition convaincante.

Les technologies dans le domaine des motorisations alternatives semblent progresser au point à contrebalancer certaines des préoccupations classiques de la dernière décennie, » dit Eric Desomer, Automotive Leader chez Deloitte Belgique.

« Les acteurs de l’écosystème automobile ont encore du chemin à parcourir pour convaincre le consommateur à adopter des technologies automobiles avancées. Les VE devront être aussi pratiques et confortables que ceux aux moteurs à combustion interne, les prix des VE devront diminuer et les responsables pour la mise en place de l’infrastructure de chargement devront être déterminés, » poursuit Eric Desomer.

« Malgré l’attitude de plus en plus ouverte des Belges envers les véhicules électriques, ceux-ci restent méfiants envers les véhicules autonomes et les véhicules connectés. Les acteurs de l’écosystème automobile belge devront multiplier les efforts pour convaincre les consommateurs à adopter plus massivement les technologies avancées. Tenir compte de ces préoccupations pour décider des investissement à long terme pourrait faire la différence entre la réussite et l’échec,” conclut Eric Desomer.

#Auto #Mobility

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