Enquête : le fleet maintient les ventes automobiles à flot en janvier

Nous l’écrivions dans l’article consacré aux immatriculations du mois de janvier : ces enregistrements ne signifient pas grand-chose en janvier, puisqu’ils reflètent dans une très large mesure les commandes passées fin de l’année précédente. Les vrais indicateurs de la confiance du marché, ce sont les carnets de commande à fin janvier. La plupart des marques sont (plutôt) satisfaites.

Il est toujours difficile – et c’est compréhensible – d’ouvrir le robinet aux informations quand on parle de carnets de commandes.

Rares sont en effet les constructeurs à prendre les devants et à publier – à l’instar de Mazda – ses résultats de ventes. Pour Mazda, donc, la progression commerciale fut de 6% par rapport à jnvier 2020. « La combinaison de notre showroom virtuel aux sessions de chat en direct le site de Mazda et au showroom physique en concession s’est révélée une solution efficace pour atteindre et convaincre les clients », nous dit-on.

Objectifs très souvent atteints

Ils éprouvent des difficultés à l’admettre officiellement, mais pas mal d’importateurs avaient été prudents dans les objectifs posés pour le défunt mois de janvier, en les revoyant (pour la plupart) à la baisse par rapport à janvier 2020. Et c’est assez logique en cette période de Covid et en l’absence de Salon de l’auto.

Résultat : personne n’est déçu des chiffres figurant au bas des tableaux Excel. Au contraire.

“Nous avons dépassé tous nos objectifs fixés pour ce mois de janvier” : c’est la phrase qui nous revient le plus souvent. C’est en tout cas le discours tenu chez Volvo ou encore chez Mercedes-Benz. Ces deux marques, ainsi que BMW, annoncent d’ailleurs qu’un tiers des véhicules commandés sont électrifiés.

“Nous avons atteint le même niveau que l’an dernier”, se targue-t-on même chez Toyota. Il semblerait que chez BMW aussi, notamment grâce à son salon “phygital”. Chez Ford aussi, on nous dit avoir fait mieux qu’en janvier 2020.

“Chez D’Ieteren, nous constatons que le premium, les marques de luxe et le VU s’en sortent pas mal du tout. Skoda aussi. Les généralistes éprouvent un peu plus de difficultés”, nous dit-on. Par premium et marques de luxe, il faut donc entendre Audi, Porsche, Lamborghini ou encore Bentley.

“Mais il serait hâtif de tirer quelconque conclusion. Les conditions Salon sont prolongées. Il se peut donc que les achats soient étalés davantage que d’habitude. Il se pourrait même que le marché soit meilleur en deuxième partie d’année lorsque la campagne de vaccin sera plus avancée (ou terminée).”

Chez Polestar, il semble que la croissance soit toujours de mise. Difficile de comparer, toutefois, puisque les véhicules de la marque ont été pésentés au public belge pour la première fois au Salon de l’auto 2020.

Pas de commentaires du côté de chez Kia qui admet une augmentation du nombre de leads et du trafic digital.

Salon ou pas Salon en 2022 ?

Y a-t-il eu, malgré tout, un effet Salon de l’auto, même si celui-ci n’a pas eu lieu ? Difficile à dire car nombreuses sont les marques à concéder que c’est le fleet qui a contribué à ces résultats intéressants. “En fleet, et surtout en VU, nous avons fait mieux que l’an dernier”, confirme-t-on chez Renault. Tendance manifestement pareille chez PSA, par exemple.

On a entendu des +10%, +12%, +15-20% et même +50% en fleet.

Sans doute y a-t-il une certaine récupération du phénomène de report des commandes et/ou de prolongation des contrats constaté en 2020.

Le particulier semble (un) peu moins confiant pour l’instant. “Il est prudent, il attend”, constate-t-on notamment chez D’Ieteren (mais pas que). “Est-ce parce que le Salon n’a pas eu lieu ? est-ce lié à la pandémie ? Ou un peu des deux ?”

Par contre, beaucoup de nos interlocuteurs nous l’ont confirmé : quand le particulier se rendait en concession, c’était manifestement pour acheter, nous rapporte-t-on. Le revers de la médaille de ce trafic régulier mais moins abondant d’acheteurs : les concessionnaires ne semblent pas crouler sous les réserves d’offres susceptibles de se transformer en commande. “C’est à fin mars que nous pourrons voir s’il y a eu un effet Salon ou pas”, nous glissait un concessionnaire.

Dès lors, un Salon sera-t-il nécessaire en 2022 ? C’est un grand oui du côté de chez Nissan par exemple où le mois de janvier écoulé fut difficile. “Nous ne déciderons pas maintenant, mais ça promet de sérieuses discussions en interne”, dit-on du côté d’Alcomotive où les six marques ensemble ont atteint quasi le même résultat que l’an dernier. Pour des marques comme Maxus – qui doivent encore gagner en notoriété, un Salon semble inéluctable. Pour d’autres marques, pour lesquelles les résultats sont quasiment identiques avec ou sans Salon, le débat sera intense.

En tout cas, c’est trop tôt pour se prononcer sur l’avenir d’un Salon. L’idée a ses partisans et ses opposants.

Laissons faire le temps. De toute façon, personne ne s’est lancé dans des projections folles pour 2021. La plupart des importateurs envisagent un marché entre 430.000 (même niveau que 2020) et 450.000 immatriculations cette année.

#Auto

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