Essai : les outsiders du marché des SUV compacts | Sus aux préjugés !

Le marché automobile belge subit aujourd’hui une lame de fond rarement rencontrée. Celle du SUV urbain. Il ne s’agit plus d’une mode mais d’un « must have ». Et si vous voulez profiter du genre avant que les autorités ne perçoivent que leur rentabilité énergétique est bien moins favorable que celle d’une berline, sans pour autant grever votre budget en succombant aux poncifs du premium, le marché compte une poignée d’alternatives des plus crédibles. Voici une sélection non exhaustive.

Fiat 500 X

Fiat 500 X

Avec sa gueule d’amour et l’ambiance si typique de la « 500 » que dégage son habitacle, la 500X est sans aucun doute le plus mignon de nos outsiders. Son X désigne un crossover, mais également une grande 500, avec une longueur de 4,26 m et une habitabilité arrière à faire pâlir nombre des vedettes du segment en matière d’espace à la tête et aux jambes. Si le modèle compte déjà quelques heures de vol, il a régulièrement été mis à jour par les italiens. Ainsi, toutes ses versions sont aujourd’hui équipées de la reconnaissance des panneaux de signalisation, de l’avertisseur de franchissement de ligne, alors que le combiné d’info-divertissement Uconnect avec écran de sept pouces permettant de connecter les appareils compatibles avec Android Auto et Apple CarPlay fait partie des options.

Deux motorisations composent l’offre essence : 4 cylindres de 150 ch ou 3 cylindres de 120 ch. Un trois-pattes qui ne vibre que très peu et demeure discret en matière auditive. Côté diesel, les Multijet se montrent moins discrets mais plus sobres, avec un couple bien présent à mis régime. On signalera encore, outre son charisme italien, que la 500X sort du lot par sa douceur de fonctionnement. La direction douce mais peu informative et la souplesse de l’amortissement raviront les amateurs de conduite confortable.

Ford Ecosport

Ford Ecosport

Revisité l’an dernier, le Ford Ecosport a bien changé. « Bien progressé » diront ceux qui avaient essayé sa première mouture produite en Inde… Désormais fabriquée pour l’Europe en Roumanie, cette nouvelle génération apparaît plus adulte à tous points de vue… Son design semble d’emblée plus réussi, en particulier dans la version ST Line de notre essai. Mais c’est certainement du côté du mobilier intérieur que l’évolution est la plus manifeste. C’est plus solide, mieux ajusté et mieux agencé. Peu pratique en ville, la portière du coffre est reconduite, avec son ouverture latérale et sa poignée dissimulée dans le feux droit.

On notera un espace arrière assez spacieux et un écran d’info-divertissement remplaçant la nuée de boutons de la précédente déclinaison. Haut et étroit, l’engin a une stature un peu surprenante… que l’on oublie immédiatement au volant. Grâce à quoi ? A l’agrément de son petit bloc essence EcoBoost d’abord. Tantôt souple, tantôt nerveux, il offre beaucoup de caractère à la petite Ford. Mais son comportement joue également un grand rôle, avec un équilibre assuré et même une certaine appétence pour une conduite un peu plus soutenue.

Hyundai Kona

Hyundai Kona EV

Au vu de sa vocation urbaine et de son architecture, le genre crossover compact est idéal pour intégrer la technologie électrique. Surtout quand il s’appuie sur une belle autonomie… Et Hyundai ne s’est pas fait prier. En mettant les doigts dans la prise, la Kona EV se décline en deux variantes : une version de base avec une batterie de 39,2 kWh pour un rayon d’action de 289 km, et une batterie plus puissante, de 64 kWh et jusqu’à 449 km d’autonomie. Comptez un bon 400 en conditions réelles !

En matière de technologies, Hyundai s’est démenée : Système Display Audio, affichage tête-haute, et écran de supervision HD pour visionner les flux d’énergie et le niveau de charge de la batterie. Une batterie qui se recharge en 54 minutes à 80% sur un chargeur rapide à courant continu… Comptez 6 heures sur une Wallbox à domicile pour la batterie standard. 9h pour la plus grosse. Cette dernière version revendique une puissance de 204 ch et 395 Nm de couple ! Agréable et utilisable au quotidien, cette Kona électrique nous a un peu laissé sur notre faim en matière d’ambiance intérieure, en raison d’une atmosphère trop blafarde.

Mazda CX-3

Mazda CX-3

Au sein de notre panel, la Mazda compte parmi les propositions les plus complètes. Regard acéré, capot plongeant, ceinture de caisse ascendante et lignes tendues… Le design est des plus aboutis. Le CX-3 pèche toutefois par un coffre un peu étriqué et par des places arrière plutôt taillées à la mesure de Japonais que de Suédois. Par contre, grâce à un assemblage millimétré, à des matières agréables à l’œil et au toucher, l’habitacle embaume le goût et la précision. L’offre d’équipements a également de quoi épater : affichage tête-haute, système d’alerte anti-somnolence, régulateur de vitesse adaptatif ou installation Bose…

Raffiné, le CX-3 brille aussi par son agrément, avec une position de conduite idéale, une ergonomie sans faille et un châssis intuitif, entre confort et efficacité. Un véritable régal ! Le CX-3 est emmené par des mécaniques volontaires et sobres, mais pas nécessairement adaptées à la fiscalité de toutes nos contrées : 2,0 litres essence atmosphérique de 121 ch ou le 1,8 litre turbo diesel de 115 ch. Mazda oppose au downzising son rightsizing !

Suzuki Jimny

Suzuki Jimny

Le micro SUV de Suzuki est absolument hors catégorie. Là où les autres SUV n’ont d’aventurier que le parfum, celui-ci est un baroudeur pur jus. Unique 4×4 ultra-léger sur le marché, il offre l’avantage de disposer d’un gabarit parfaitement adapté à un usage urbain. Moins confortable et plus gourmand sur parcours autoroutier, il apporte un exotisme et une simplicité d’utilisation unique dans le paysage automobile. Châssis en échelle, suspension à essieu rigide et ressort hélicoïdaux, transmission intégrale avec boîte de transfert à gamme courte, angle d’attaque, de franchissement et de fuite favorables au franchissement, le Jimny est un tout-terrain authentique.

Rustique, il se contente d’une planche de bord minimaliste et délicieusement rétro, tout en proposant un ensemble fonctionnel et plutôt bien équipé pour la catégorie. Sous le capot, pas de choix, le moteur 1.5 atmosphérique est seul mais se montre surprenant de souplesse et d’élasticité. Vous noterez encore que celui-ci peut être accouplé à une boîte automatique. Derrière son hayon à ouverture latérale, pratique pour le chargement mais encombrant en ville, la japonaise propose un minuscule coffre qui se montrera gigantesque une fois les robustes dossiers de la banquette rabattus.

Suzuki S-Cross

Suzuki S-Cross

Moins charismatique que le petit SUV Jimny, la S-Cross n’en n’est pas moins l’un des engins les plus intéressants du segment… en matière financière à tout le moins. Avec 4,3 mètres de long, il flirte avec le segment supérieur et étale un espace particulièrement agréable à vivre. Il compense un léger manque de sex-appeal et une présentation intérieure d’un autre âge par un coffre de 430 litres (360 pour la moyenne de la catégorie), par un comportement plutôt rigoureux et un bel agrément de conduite.

Bien assemblée, la japonaise brille également par sa légèreté, gage de consommations modérées pour ceux qui n’ont pas le pied trop lourd. Le véhicule de notre essai était doté de l’agréable bloc 1.4 BoosterJet de 140 chevaux. Mais Suzuki propose également un petit bloc essence à trois cylindres de 112 chevaux, une boîte automatique et, fait devenu rare dans le segment, la transmission intégrale. Une vraie familiale compacte, un arc aux multiples cordes, un SUV qui en donne beaucoup pour son argent.

#Auto

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