
Le design néo-rétro de Renault séduit les Français. Après la R5 très appréciée, c’est au tour de la R4 de faire son grand retour. Un chiffre de moins, mais pas un modèle plus petit pour autant.
Bien au contraire… Il faut plutôt voir la R4 comme la sœur pratique de la R5. Là où cette dernière s’adresse surtout aux couples urbains, la R4 permet d’installer sans souci un couple d’enfants (plus grands) à l’arrière, avec en prime quelques baguettes supplémentaires dans le coffre. Ou un câble de recharge, car comme la R5, cette Renault électrique fait l’impasse sur un coffre avant.
La R4 est en effet un peu plus grande que la R5. Précisément 22 cm de plus. Le coffre aussi en profite, atteignant 420 litres — une belle capacité pour un petit crossover. Même notre fameux gabarit d’1m96 a pu s’y installer sans difficulté, avec assez d’espace pour la tête et les jambes, et encore de la place à l’arrière pour les enfants. Et si vous devez vraiment transporter des volumes importants, la banquette arrière et même le siège passager peuvent être rabattus, offrant un plancher plat de 2,2 mètres ! Voilà une excuse de moins pour ne pas emmener cette bibliothèque au centre de recyclage…



Un prédécesseur mythique
Les nostalgiques parmi nos lecteurs cherchent sans doute déjà les points communs avec l’iconique 4L. Et même s’ils sont moins nombreux à première vue qu’avec la Renault 5, ils sont bel et bien présents. On pense aux phares ronds caractéristiques, aux flancs nervurés ou encore aux barres de toit typiques de son illustre aînée. À l’arrière, on retrouve aussi ce grand hayon, autre clin d’œil au passé, tout comme le seuil de chargement bas.
À l’intérieur, la R4 respire la modernité. Une modernité que l’on connaît bien grâce à sa sœur, avec ici quelques différences dans les matériaux et coloris utilisés (lire : plus sobres, pour coller au caractère plus utilitaire de ce modèle). Le tout reste très réussi, Renault parvenant même à dissimuler habilement certains plastiques durs derrière un design soigné.

Mais revenons à la technologie : la base est constituée d’un double écran de 10 pouces avec le système OpenR Link, développé en partenariat avec Google et déjà bien éprouvé. L’assistant Reno propulsé par ChatGPT et une fonction V2L complètent cet ensemble moderne.
Never judge a book by its cover
Le proverbe dit : « Never judge a book by its cover« , mais dans le cas de cette R4, son apparence reflète parfaitement son comportement routier. Elle est la sœur plus pratique de la R5 qui est plus sportive et cela se ressent au volant : un peu plus confortable, un peu moins sportive, mais sans jamais devenir mollassonne.
Comme sur la R5, deux motorisations sont proposées : la version de base offre 120 ch (batterie de 40 kWh, autonomie de 300 km, recharge DC à 80 kW), la version haut de gamme affiche 150 ch (batterie de 54 kWh, 400 km d’autonomie, recharge rapide à 100 kW). De quoi faire de ces deux versions des modèles dynamiques, même sur les routes sinueuses lors de notre essai au Portugal, sans prétention de sportivité extrême.

Un avantage supplémentaire : la consommation reste très bien maîtrisée. Lors de notre essai, sous un climat favorable aux véhicules électriques en Europe du Sud, nous n’avons jamais dépassé les 13,6 kWh/100 km — un chiffre encore plus bas en maximisant la conduite à une pédale (une première chez Renault) en ville.
Le comportement routier est, comme déjà mentionné, un peu plus confortable que celui de la R5, plus dynamique. Le poids et le centre de gravité plus élevés jouent évidemment un rôle, mais nous avons aussi trouvé la direction un peu plus légère, sans devenir impersonnelle pour autant. Plutôt agile que distante, donc.


Notez aussi que la R4 est la première à recevoir une suspension arrière multibras, ce qui permet de maintenir la caisse bien droite en virage. Toutefois, la suspension peut se montrer un peu ferme sur les rares bosses et trous rencontrés lors de notre test. On se demande ce que cela donnerait dans des pays aux routes moins indulgentes… Vous voyez sans doute de quel pays on veut parler…
Conclusion
Avec cette nouvelle Renault 4, la marque ne se contente pas de ressusciter une icône, elle lui donne un souffle contemporain et intelligent. Plus pratique que la R5, plus spacieuse qu’attendu, avec un design qui évoque subtilement le passé sans s’y enfermer. Ce crossover électrique vise les jeunes familles ou les citadins actifs qui privilégient le confort et la praticité à la sportivité, sans pour autant renoncer au plaisir de conduite ni à la technologie.
Assez pour faire de la 4L — qui fut de 1961 à 1992 la Renault la plus vendue de l’histoire — un nouveau succès commercial ? L’avenir nous le dira.
#Auto #Tests