Ferrari Elettrica : 1.000 ch, 530 km d’autonomie et… une chute en Bourse

Ferrari Elettrica chassis battery

La première Ferrari électrique est une réalité. La Elettrica marque le début d’une nouvelle ère pour le constructeur italien, sans compromis sur les performances. Exit le V12 hurlant : la propulsion est assurée par quatre moteurs électriques développant ensemble plus de 1.000 ch et jusqu’à 8.000 Nm de couple en mode Launch, permettant un 0 à 100 km/h en 2,5 secondes et une vitesse de pointe de 310 km/h.

Selon Ferrari, la Elettrica reste fidèle à l’ADN de la marque : une tenue de route d’une extrême précision, une répartition du poids équilibrée et une réponse immédiate. Chaque roue est commandée individuellement, promettant une agilité et une motricité inédites.

Batterie de 122 kWh, autonomie de 530 km

Intégrée dans le plancher, la batterie de type « skateboard » affiche une capacité brute de 122 kWh. Sa structure a été entièrement développée en interne, avec 15 modules de 14 cellules chacun. Grâce à une architecture 800 volts, la Elettrica accepte une charge rapide jusqu’à 350 kW, ce qui permet de passer de 10 à 80 % de charge en moins de 20 minutes.

Ferrari a désormais communiqué l’autonomie estimée : environ 530 km (WLTP). Un chiffre comparable à celui de concurrentes comme la Porsche Taycan Turbo GT ou la Lucid Air Sapphire, même si l’accent est clairement mis sur les performances plutôt que sur l’efficacité.

Un accueil plus froid en Bourse

La présentation de la Elettrica s’est accompagnée d’un recul marqué en Bourse à Milan. L’action Ferrari a chuté de 15 % après que le PDG Benedetto Vigna a revu ses prévisions financières. Les analystes craignent que les lourds investissements dans l’électrification pèsent à court terme sur les marges.

Ferrari insiste toutefois sur le fait que la marge bénéficiaire de la Elettrica sera comparable à celle de ses autres modèles haut de gamme. La demande pour des sportives électriques exclusives et luxueuses est en hausse, mais reste selon le constructeur un marché de niche.

Moins d’électrique que prévu

À la suite du recul boursier, le plan stratégique a également été ajusté. Ferrari visait initialement 40 % de modèles 100 % électriques dans sa gamme d’ici 2030, mais cette proportion a été réduite de moitié. Le reste de l’offre continuera d’être constitué d’hybrides et de moteurs thermiques.

Autrement dit, 80 % des futures Ferrari continueront à carburer à l’essence — avec, parfois, un léger coup de pouce électrique. Une décision rassurante pour les puristes, pas encore prêts à faire leurs adieux au son emblématique des moteurs de Maranello.

Ceux qui souhaitent malgré tout une Ferrari sans émissions ne devraient pas trop se plaindre. Un système sonore spécifique est en cours de développement, visant à amplifier la résonance naturelle des moteurs électriques. Il ne s’agira donc pas d’une bande-son artificielle, mais d’« une nouvelle interprétation du feeling Ferrari ».

Conclusion

Ferrari Elettrica engine

La Ferrari Elettrica allie innovation et émotion dans un pari aussi audacieux que stratégique. Avec 1 000 ch, 530 km d’autonomie et une recharge rapide jusqu’à 350 kW, la marque italienne fait une démonstration technologique impressionnante. Mais elle avance prudemment dans l’électrification : innover, oui — perdre son âme, non.

#Auto

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