Pour Filip van Velthoven d’Opel (qui fait partie du groupe PSA), le poste de Fleet Manager est plus consultatif que jamais. En raison des incertitudes fiscales auxquelles les entreprises sont actuellement confrontées, il appartient aux marques de fournir des informations claires : un rôle dans lequel notre homme se sent clairement à l’aise.
Selon vous, quel sera l’impact de la nouvelle fiscalité de 2020 sur le marché des flottes ?
De nouveaux changements, de nouvelles adaptations avec le passage de la mesure NEDC à la mesure WLTP, ce qui fait à nouveau remonter les valeurs de CO2. Il y a une nouvelle formule de calcul pour la déductibilité fiscale, avec l’impact sur l’Avantage Toute Nature : tout cela cause beaucoup d’incertitudes, des questions et des doutes, tant pour les gestionnaires de flotte que pour les conducteurs.
C’est pourquoi le temps est venu pour un peu de stabilité, de sorte que nous puissions jouer pleinement notre rôle de point de contact pour différents groupes de clients : fournir des éclaircissements, des informations correctes et des explications concernant l’impact concret pour le client concerné, un impact qui impliquera sans aucun doute le downsizing, le « verdissement » et l’électrification.
Vous êtes plutôt Fleet Manager ou Mobility Manager ?
What’s in a name? Si je dois choisir, Mobility Manager couvre mieux la fonction. Après tout, dans nos contacts avec nos clients, nous agissons en tant que fournisseur ou conseiller en mobilité et, ensemble, nous cherchons le moyen le plus économique de répondre à leurs besoins de mobilité.
Chez Opel, nous avons beaucoup d’expertise, mais nous disposons aussi des outils pour guider nos clients dans cette démarche et pour vendre non seulement la voiture en tant que produit, mais aussi toute une gamme de services. Je pense à la télématique, au car sharing et aux systèmes de pool sharing disponibles.
Les particuliers tournent le dos au diesel. Qu’en est-il des flottes ?
Sur le marché des flottes, nous ne le constatons que dans une certaine mesure. Dans les segments plus petits, nous observons un abandon du diesel, mais dans les segments plus élevés, le diesel tient toujours le haut du pavé. Cependant, en termes de valeurs de CO2 et d’empreinte écologique, les moteurs diesel sont de plus en plus efficaces et propres. C’est pourquoi je pense que nous ne devrions pas immédiatement effacer le diesel du marché fleet.
Quelle est votre voiture de société en ce moment ? Et quelle sera la prochaine ?
Je conduis actuellement une Opel Grandland X et la prochaine sera probablement le même modèle, mais avec la toute nouvelle motorisation plug-in hybride. Il s’agit d’une véritable voiture hybride, une voiture qui n’a besoin du moteur à combustion que pour parcourir de longues distances. Avec des émissions de CO2 de seulement 34 grammes pour un véhicule 4×4 et un Avantage Toute Nature très faible, c’est un excellent choix.
La voiture autonome : une bonne idée ou la fin du plaisir de conduire ?
Pour être honnête, j’ai des sentiments mitigés au sujet des voitures autonomes. Tout d’abord, je pense que les voitures entièrement autonomes ne sont pas pour demain. En plus de la technologie qui doit encore évoluer, il y a également beaucoup de travail à faire en matière d’infrastructure et de législation avant de voir ces voitures totalement autonomes en grand nombre sur les routes.
En termes de sécurité routière, cependant, les véhicules autonomes constitueront certainement un pas en avant. Le temps précieux libéré au cours de nos voyages est également avantageux. D’un autre côté, naturellement, vous perdez un peu de plaisir de conduire
Je suis un homme qui aime avoir le volant entre les mains. Quoi qu’il en soit, je pense que nous devons cadrer la voiture totalement autonome dans un marché en pleine mutation, dans lequel la propriété de la voiture sera finalement perdante au profit de son utilisation.
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