Vous l’avez sans doute lu : Bart Van Rossen (Ford) est donc le nouveau FLEET Manager of the Year. Voici les autres Fleet Managers qui ponctuent le top 5 !
Marc Fumagalli – Renault/Dacia
Quel sera le plus grand défi des gestionnaires de flotte en 2025 ?
Depuis la crise du Covid, les besoins en mobilité des collaborateurs ont fortement évolué. Et donc, le grand défi d’un fleetowner, c’est de tenir compte de toutes les solutions de mobilité qui s’offrent à lui pour proposer le meilleur plan de mobilité qui puisse correspondre aux attentes des employés.
Si vous n’aviez pas été Fleet Manager, que seriez-vous sûrement ?
Je serais sûrement journaliste sportif. J’aurais aimé commenté des Grand Prix de Formule 1, des matches de foot à la Coupe du monde ou des matches de tennis à Roland Garros ou Wimbledon. C’est quelque qui m’a attiré à la fin de mes études. Mais finalement, Fleet Manager chez Renault, c’est amusant aussi !
Si vous pouviez changer quelque chose à la fiscalité des voitures de société, ce serait quoi ?
Je ne changerais strictement rien. Je pense que la fiscalité des voitures de société a déjà fortement évolué ces dernières années. Je crois que ce serait une bonne chose d’avoir un peu de stabilité.
Quels sont les obstacles qui doivent encore être éliminés pour que la conduite électrique puisse percer complètement ?
Cela dépend déjà si on parle d’un client particulier ou professionnel. Pour un particulier, c’est clairement le prix des véhicules électriques qui reste élevé même si nous avons dans la gamme la R5 Electric et la Dacia Spring qui sont plus abordables et il n’y a pas d’incitations fiscales comme pour les professionnels. Pour un client professionnel qui roule encore avec un véhicule thermique, on constate qu’il y a une vraie méconnaissance de l’environnement électrique. Ils ont des craintes sur l’autonomie qu’ils jugent insuffisante et sur le réseau d’infrastructures de recharge qui se développe pourtant bien même s’il y a encore des régions peu desservies. Pour ces clients-là il est important de leur faire essayer un véhicule électrique afin qu’ils puissent se faire leur propre expérience.
Que pensez-vous du retour du salon de l’automobile ?
C’est une excellente nouvelle, nous sommes très heureux que le Salon revienne et nous serons d’ailleurs présents avec nos 4 marques : Renault, Dacia, Alpine et Mobilize.
Le Salon reste une vitrine où les constructeurs peuvent dévoiler de nouveaux modèles, des concepts car, de nouvelles technologies. Le Salon c’est aussi la Fête de l’Automobile, il attire des milliers de personnes, aussi bien des clients particuliers qui viennent se promener en famille que des clients professionnels.
Jean-François Mailleux – KIA
Voitures électriques et valeurs résiduelles : deux notions contradictoires ?
Je pense que c’est un duo tout à fait logique dans les mondes automobile et fleet. Les loueurs sont des professionnels en la matière. Aujourd’hui, on loue plein de choses : des ordinateurs, des vélos, etc. Et là aussi, il y a un travail de calcul des valeurs résiduelles à faire. C’est le job des loueurs de le faire. L’un ne pas sans l’autre. Cela fait partie de leur job.
Quel est votre principal atout en tant que Fleet Manager ?
Aujourd’hui, être Fleet Manager dans un monde automobile qui évolue de manière exponentielle, C’est se remettre en questions au quotidien et s’y adapter avec les outils, le matériel et les produits dont nous disposons.
Puisqu’on parle de produits : avec EV6, EV9 et EV3, êtes-vous satisfait de la gamme électrique dont vous disposez ?
Évidemment. Le EV3 sera un atout majeur pour nous, tant sur le marché des véhicules particuliers que celui des flottes. Deux options de batteries avec une autonomie de 436 ou 605 km, une charge rapide de 13,6 km/minute, une technologie de récupération intelligente qui réduit la consommation. Le EV3 est également un véhicule technologique avancé, doté de la technologie vehicle-to-load, de ChatGPT intégré, et de paiements en voiture pour des services comme le paiement de places de parking sans quitter le véhicule. Surtout, il offre une grande habitabilité grâce à sa conception entièrement électrique. Mais notre ambition ne s’arrête pas là. D’ici 2026, nous aurons 11 modèles full EV, et d’ici 2027, pas moins de 15. Beaucoup d’innovations à venir, que nous sommes impatients de découvrir !
Quels sont les obstacles qui doivent encore être éliminés pour que la conduite électrique puisse percer complètement ?
Cela commence par une communication réaliste et concrète de la part des médias. Il ne s’agit pas de se concentrer sur des exemples qui ne font appel qu’au sensationnel, souvent au détriment de la réalité. Nous avons déjà de nombreuses réponses, je renvoie notamment à l’EV3 dont nous avons parlé précédemment. L’autonomie n’est plus un problème. Mais je recommande à chacun de faire un essai avec un véhicule électrique. Une fois que cela est fait, le passage à l’électrique se fait très rapidement, et peu de personnes ont envie de revenir en arrière. Une fois que cela est fait, le passage à l’électrique se fait très rapidement, et peu de personnes ont envie de revenir en arrière.
Alain Peers – BMW/MINI
Certaines marques automobiles réduisent leurs objectifs d’électrification : une bonne idée ou pas ?
Personnellement, je trouve que ce ne serait pas une bonne idée. En tout cas, chez BMW et MINI, nous continuons notre schéma d’électrification. A mes yeux, il faut avoir une offre large pour que les gens aient un vaste choix, que ce soit chez nous ou chez d’autres constructeurs. Le consommateur doit recevoir le signal de la part du secteur automobile que celui-ci continue à travailler sur l’électrification. Cela me semble important pour convaincre nos clients, tant les particuliers que le B2B.
Quel sera le plus grand défi des gestionnaires de flotte en 2025 ?
C’est la recherche de solutions de recharge. La recharge publique est en train de se déployer à un bon rythme. Beaucoup de questions se posent encore concernant la recharge à domicile pour les collaborateurs, surtout pour ceux qui habitent en appartement ou dans une maison de rangée. On voit que les gestionnaires de flotte cherchent encore à résoudre cette question.
Si vous pouviez changer quelque chose à la fiscalité des voitures de société, ce serait quoi ?
Je pense que nous avons clairement reçu un signal de la part du gouvernement, qui a priorisé une vision à long terme. La réglementation telle qu’elle a été introduite est claire. Un message net de la part des autorités. Cela me semble essentiel pour instaurer la confiance des entreprises. Il n’y a plus de doute : elles passeront progressivement aux véhicules entièrement électriques. Je trouve cela en quelque sorte un parcours parfait. Cela a souvent été bien différent dans le passé. Nous étions souvent confrontés à des changements fiscaux incessants autour des voitures de société. Aujourd’hui, nous pouvons enfin envisager l’avenir avec une réglementation stable. Celle-ci est également soutenue par des incitants fiscaux et d’autres mesures. À mes yeux, il ne faudrait donc rien changer. Quand le gouvernement agit bien, il faut le dire aussi ! (rires)
Les nouveautés ont été nombreuses à suivre chez MINI et BMW au cours de l’année écoulée. Que pouvons-nous attendre en 2025 ?
L’année 2024 a effectivement marqué un tournant important en termes de nouveautés pour les deux marques. Avec les MINI John Cooper Works Electric et MINI John Cooper Works Aceman, nous avons introduit des modèles électriques de performance avec succès. De plus, la nouvelle BMW Série 1 et le X3 se sont révélés des choix clés pour le segment des flottes.
Quant à 2025, l’année s’annonce prometteuse avec l’arrivée d’un modèle X de la gamme BMW sur la plateforme Neue Klasse. Nous attendons également la BMW Série 2 Gran Coupé et la MINI Cabrio. Et encore plus loin dans le futur, de grandes nouveautés nous attendent : en 2028, la production du iX5 Hydrogen, qui a vu circuler une flotte de démonstration ces dernières années, sera lancée. Nous restons fidèles à notre principe de « Technology Openness » pour la décarbonation de notre gamme.gen, waarvan de afgelopen jaren een pilootvloot rondreed, zal in 2028 in productie gaan. Daarmee blijven we trouw aan ons principe van ‘Technology Openness’ voor de vergroening van ons gamma.”
Kaat Van Severen – Astara
Quels sont les obstacles qui doivent encore être éliminés pour que la conduite électrique puisse percer complètement ?
Il y a encore une série de choses à éliminer. Mais je pense d’abord à l’infrastructure de recharge, surtout en Wallonie. Je constate que certains collègues ont parfois du mal à y recharger leur voiture. Je pense aussi qu’il faut pouvoir proposer une voiture abordable dans chaque catégorie, notamment pour les particuliers. Aujourd’hui, la grande voiture familiale électrique n’est pas encore assez abordable et engendre un grand trou dans le budget des ménages. Je pense qu’il s’agit là des deux grands obstacles.
Si vous n’aviez pas été Fleet Manager, qu’auriez-vous fait ?
Je vous accueillerais probablement chaleureusement dans un beau bed & breakfast sous le soleil espagnol, avec une sangria faite maison.
Voitures électriques et valeurs résiduelles : deux notions contradictoires ?
Il y a quelques années, les sociétés de leasing ont dû déterminer une valeur résiduelle sur les premiers EV, sans historique. Elles ont donc pris un risque. Aujourd’hui, ces véhicules arrivent en fin de contrat. Le marché de l’occasion ne tourne pas comme attendu. Il me semble donc logique que ces valeurs résiduelles soient adaptées aujourd’hui. On a parfois tendance à oublier la vitesse à laquelle cette transition électrique s’est déroulée. L’industrie automobile a toute les raisons d’être fière de ce qu’elle a réussi à faire. Ce problème va se régler de lui-même d’ici quelques années. Je pense que ça va aller. Je suis très confiante.
Quels nouveaux modèles les clients peuvent-ils attendre cette année chez les différentes marques que vous représentez ?
Chez Hyundai, nous avons deux nouveautés importantes. Le Inster est un modèle électrique compact du segment A, avec une batterie de 49 kWh offrant une autonomie de 370 km. À l’autre extrémité du spectre EV, nous avons le Ioniq 9, notre plus grand modèle EV à ce jour, avec une batterie de 110 kWh et une autonomie de 620 km – une référence sur le marché.
Chez MG, nous attendons la nouvelle ZS EV et la HS PHEV.
Chez Maxus, nous avons le eTerron 9, après le T90 EV, notre deuxième pick-up électrique full. Avec des caractéristiques impressionnantes : une batterie de 102 kWh, une autonomie de 430 km, 272 ch, suspension pneumatique, une capacité de charge de 650 kg et un attelage de 3,5 tonnes. Ce véhicule est également équipé de la technologie vehicle-to-load, idéale pour les utilisateurs professionnels qui disposent ainsi d’une véritable « powerbank » mobile.
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