La voiture électrique (VE) fait son petit bonhomme de chemin. De plus en plus de modèles s’ajoutent, avec toujours plus d’autonomie, et l’infrastructure suit également cette croissance. La demande de VE est donc en hausse, y compris sur le marché de l’occasion. Avec un effet positif sur les valeurs résiduelles.
Le bancassureur ING affirme que la voiture électrique aura bientôt une valeur résiduelle plus élevée que celle des modèles pourvus d’un moteur à combustion traditionnel ou d’un groupe motopropulseur hybride (rechargeable).
Max Erich, économiste de la banque et spécialiste de la branche Automotive, explique ce raisonnement : « Le nombre de voitures entièrement électriques avec une autonomie d’environ 400 kilomètres est en augmentation. Ces véhicules sont aujourd’hui principalement utilisés comme voitures de société. Les études de consommation montrent que les voitures électriques dotées d’une telle gamme continueront d’être populaires sur le marché de l’occasion dans cinq ans. Cette popularité est bonne pour la valeur résiduelle ».
2025, le moment-clé
ING pense que d’ici 2025, un quart des acheteurs de véhicules d’occasion seront à la recherche d’un véhicule électrique. C’est qu’un certain nombre de leurs besoins seront satisfaits d’ici là.
Du coup, le prix de base des VE (surtout celui des batteries) diminuera à mesure que la demande augmentera.
En outre, l’autonomie des modèles augmente également, condition importante pour le consommateur. L’étude ING montre que seulement 7% des conducteurs se satisfont d’une autonomie de 200 km. Si elle monte à 400 km (comme la plupart des nouveaux VE aujourd’hui), le VE peut convaincre 32 % des utilisateurs.
Le même raisonnement s’applique lorsqu’on examine l’infrastructure de recharge. 20% des conducteurs veulent se contenter d’une charge de 20 minutes. Si cette durée passe à 15 minutes, ce sont 40% des utilisateurs qui sont convaincus. Et ce délai peut sûrement être atteint avec la nouvelle génération de VE et de solutions de recharge.
TCO, fiabilité et consommation
De plus, les VE bénéficient déjà de coûts d’exploitation réduits grâce à une électricité moins chère (par rapport au diesel et à l’essence) et à une plus grande fiabilité, ce qui n’est pas par hasard la première exigence lors de l’achat d’une voiture d’occasion, selon ING. Et même avec la deuxième exigence, à savoir les émissions et la consommation, le véhicule électrique (et donc, zéro émission) augmente ses chances de popularité.
De plus en plus de gens envisageront donc d’acheter une voiture électrique sur le marché de l’occasion, alors que les ventes de VE neufs sont encore relativement limitées aujourd’hui. ING ne peut donc que conclure que la demande dépassera l’offre, ce qui entraîne bien sûr une hausse des prix.
Le bancassureur estime donc que les voitures électriques neuves vendues en 2020 conserveront encore en moyenne 40 à 47,5% de leur valeur après 5 ans. C’est plus que les voitures à essence (35 à 42,5%) et les diesels (27,5 à 35%). De quoi rendre le choix d’un VE (un peu) plus intéressant.
Néanmoins, ING souhaite faire un commentaire sur son étude : si un pas de géant est franchi dans le domaine des solutions de batteries d’ici 5 ans, la valeur de la génération actuelle de VE va évidemment chuter fortement. Il est donc préférable de se tenir au courant des derniers développements.
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