La moto pour circuler dans les travaux routiers ?

moto circulationNégligés pendant de longues années, les tunnels bruxellois Stéphanie et Léopold II doivent être fermés pour une rénovation majeure. En Wallonie, on prévoit un vaste programme de travaux routiers, parfois de longue durée. Et au début du mois, le ministre flamand de la Mobilité et des Travaux publics Ben Weyts a annoncé pour les prochains mois 28 grands chantiers sur les autoroutes, ainsi que de nombreux travaux sur les voies régionales. Vous les voyez arriver les embouteillages à répétition ?

L’efficacité des transports publics n’étant pas la même partout, la moto et le scooter peuvent constituer des solutions pour lutter contre les files.

En 2011, déjà, une étude de Transport & Mobility Leuven, réalisée pour le compte de FEBIAC, révélait que si 10% des automobilistes adoptaient le deux-roues motorisé, les files raccourciraient de 40%, avec une baisse correspondante des heures perdues.

Entre les files

La législation sur le comportement des conducteurs de motos et de scooters dans les encombrements est également en faveur des motards : autorisés à circuler entre les files, ils encourent moins de retard que les automobilistes. L’Arrêté royal du règlement général sur la police de la circulation routière et de l’usage de la voie publique (16.2bis) stipule en effet que « …circuler entre deux bandes de circulation à une vitesse supérieure aux véhicules qui sont immobilisés ou qui circulent lentement sur ces bandes de circulation ou files n’est pas considéré comme un dépassement. » Mais « …dans ce cas, le motocycliste ne peut toutefois dépasser la vitesse de 50 km à l’heure et la différence de vitesse entre le motocycliste et les véhicules qui se trouvent sur ces bandes de circulation ou files ne peut être supérieure à 20 km à l’heure. Sur les autoroutes et routes pour automobiles, il doit en outre rouler entre les deux bandes situées le plus à gauche », dit le texte.

« Nombreux sont les automobilistes qui, dans les embouteillages, font spontanément place aux motos et aux scooters, mais certains n’en tiennent toujours pas compte, estime Stijn Vancuyck, conseiller deux-roues motorisés chez FEBIAC. Dans la pratique, il arrive que l’automobiliste ne voie pas ou aperçoive trop tard la moto ou le scooter parce qu’il est en train de faire autre chose (téléphoner, lire des papiers, utiliser son smartphone). Face à cela, il faut admettre que tous les motards ne s’en tiennent pas à la loi, zigzaguant à 80 km/h ou plus entre les voitures. »

moto

La météo ?

Les avantages du deux-roues motorisé sont connus depuis longtemps, mais les adeptes des quatre roues ne font pas encore le pas en nombre. Qu’est-ce qui les retient ? Le permis A ? L’automobiliste titulaire de son permis depuis au moins deux ans peut conduire un scooter ou une moto, à condition que la cylindrée ne dépasse pas 125 cc et que la puissance soit limitée à 15 ch. Celui qui a obtenu le permis B après le 1 mai 2011 doit suivre quatre heures de cours, mais aucun examen n’est exigé. Les véhicules en question sont par ailleurs disponibles à des prix attrayants. Pour conduire un deux-roues motorisé de plus de 125 cc, il faut détenir le permis A.

Pour beaucoup, les conditions météorologiques sont un obstacle à l’adoption du deux-roues. Il est vrai que les précipitations sont fréquentes. Dans notre pays, elles se produisent en moyenne 199 jours par an (le critère est fixé à 0,1 mm de pluviométrie par jour). Pour autant, il ne pleut pas tout le temps. L’institut météorologique des Pays-Bas a calculé que dans ce pays, les précipitations (pluie et neige) représentent 7,5% du temps. Stijn Vancuyck : « Vous avez donc toutes les chances de ne pas devoir rouler sous la pluie le matin ou le soir. »

Aspect fiscalEquipement-permis-moto

Ajoutons qu’actuellement, les tenues vestimentaires pour la moto sont à ce point évoluées que même en cas de forte pluie, le conducteur reste au sec. On trouve aussi dans les magasins d’accessoires des pare-brises relevés et des tabliers imperméables pour affronter les intempéries. Autre avantage, les vêtements moto sont fiscalement déductibles, de même que les frais de réparation et d’immatriculation.

Quand les problèmes de circulation se font trop aigus, on constate que le passage à la moto ou scooter s’impose souvent logiquement. À l’occasion du grand chantier de 2004 sur le ring d’Anvers, le nombre de nouvelles immatriculations de motos et scooters a grimpé de 34% par rapport à 2003 dans l’arrondissement, alors que la moyenne nationale se situait à 16%.

#Mobility

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