La vérité sur l’impact CO2 des voitures de société

CO2 voitureIl y a dix ans, le discours classique imputant aux voitures de société la plus grande part de la pollution avait un sens.

Selon des chiffres de FEBIAC, la moyenne des émissions de CO2 des voitures neuves immatriculées s’élevait à 153,2 grammes/km à fin 2005. A l’époque, le marché des particuliers affichait une moyenne de 147,5 grammes. Les voitures de société prenaient donc à leur charge la moyenne la plus élevée : 154,4 grammes pour les voitures inscrites au nom d’une société de leasing, 165,4 grammes pour les voitures immatriculées au nom d’une société “hors leasing” et 157,9 grammes pour les voitures des indépendants et professions libérales. “Honte au fleet”, pouvait-on s’exclamer à juste titre à l’époque, alors que le marché B2B représentait quelque 48,7 % des immatriculations.

Et à fin 2015 ?

Dix ans plus tard, ce discours ne tient plus du tout la route. La moyenne de CO2 n’a fait que décroître dans tous les segments du marché au cours de ces 10 ans. A fin 2015, la moyenne belge affichait 117,6 grammes (- 23 % par rapport à fin 2005). A fin 2015, le marché automobile des entreprises était passé légèrement au-delà des 52 %, soit une petite différence de moins d’environ 3,5 % par rapport à dix années auparavant.

routeMais que constate-t-on ? Que les flottes tirent la moyenne générale vers le bas. Et c’est une excellente nouvelle. Ainsi, à fin 2015 (rappelons-le), les voitures immatriculées au nom d’une société de leasing atteignent une moyenne de 109,3 grammes (-30 %), tandis que les voitures de société “hors leasing” affichent 120,1 grammes (-27%). La moyenne du marché des particuliers est à peine supérieure : 120,2 grammes (-19%). Seuls les indépendants et professions libérales continuent manifestement à se faire plaisir, avec une moyenne toutefois bien inférieure à celle d’il y a 10 ans (126,4 grammes, soit une diminution de quelque 20 %).

Conclusions

Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Donc, pour ceux qui ne voudraient pas voir les grands enseignements qu’il y a à tirer de cette évolution flagrante, voici les grandes conclusions :

  1. Les entreprises ont été exemplaires dans leur approche en termes de CO2. Certes, elles ont été aidées/forcées par les évolutions fiscales. Mais ce raisonnement est également valables pour les particuliers.
  2. Même si la moyenne actuelle des voitures immatriculées par les indépendants et professions libérales (seulement 3,3 % du marché global l’an dernier) reste élevée, force est de constater que la diminution de ce marché spécifique reste malgré tout légèrement supérieure à celle établie par les particuliers sur ces 10 dernières années.
  3. Les sociétés de leasing ont été les vrais moteurs de la diminution de la pollution au dioxyde de carbone.

 

#Business Driver #Fleet Management

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