« Les Athlon Service Centers ne remplaceront jamais les concessionnaires »

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Voilà quelques mois, Athlon annonçait l’ouverture de son premier Athlon Service Center. A peu près six mois plus tard, nous sommes allés sur place pour voir de quoi il s’agit concrètement. Rencontre avec Bart Leysens, Manager Driver Care & Service Delivery chez Athlon Car Lease Belgium.

Faire réparer sa voiture ailleurs que dans un garage officiel, c’est quand même plutôt inhabituel, non ? Les sociétés de leasing vont-elles devenir des garagistes ?

Bart Leysens : Le concept existe déjà depuis des années aux Pays-Bas. On s’est dit que ce serait intéressant de faire la même chose pour la Belgique. Le plus grand challenge était de trouver un partenaire capable de soutenir la concrétisation du projet. Nous l’avons finalement trouvé : Norauto, la maison-mère d’Auto 5. Tout est badgé Athlon Service Center, mais c’est Norauto qui assure tout le service. Pour moi, la grande différence entre l’Athlon Service Center et un garage traditionnel réside dans le fait que nous sommes partis des attentes du conducteur. Que veut-il ? Un endroit agréable et confortable pour travailler, avec un bon wi-fi, et que l’on bichonne sa voiture. Nous n’avons donc pas commencé à penser à l’atelier, mais bien au conducteur.

Mais en termes de services, vous faites tout ce que fait un concessionnaire…

BL : Mis à part le fait que l’on peut combiner ici pneus et entretiens (alors que les garages ne s’occupent plus vraiment du pneu), on ne fait rien d’autre que ce que ferait un atelier conventionnel. Nous nous limitons cependant aux entretiens et aux petites réparations. Dès que le souci s’avère très sérieux ou très technique (embrayage, démontage du moteur, problèmes de boîte), la voiture est renvoyée chez un concessionnaire qui est équipé pour faire face à ce genre de pépins. Dans ce cas, nous ne renvoyons pas le conducteur chez lui avec l’idée qu’on ne peut pas l’aider. Au contraire : nous lui donnons une voiture de remplacement, nous portons nous-mêmes la voiture au garage et puis nous allons la rechercher.

Etes-vous conscient que vous n’allez pas faire que des heureux ?

BL : Aujourd’hui, le Service Center ne représente même pas 0,5 % du chiffre d’affaires total du poste « entretien et réparations ». Si l’on ventile cela par marque, c’est infime. Alors, oui, on prend probablement l’une ou l’autre affaires aux concessionnaires du coin. Mais si peu… L’objectif d’Athlon n’est absolument pas de stopper à terme la collaboration avec les concessionnaires. C’est juste que nous aimons l’innovation. Et c’est une manière d’être novateur envers nos conducteurs ! Voilà ce que nous avons constaté aux Pays-Bas : au début, les concessionnaires situés à proximité des Service Centers n’étaient pas très contents. Et puis, au fil du temps, une relation a fini par s’établir. En fait, un Service Center n’est rien d’autre qu’un point de service. Ici, en Belgique, plusieurs marques nous ont déjà fait part de leurs inquiétudes. A chaque fois, je réagis de la même manière : je les invite ici, au Service Center, à se rendre compte de notre manière de travailler avant d’établir un dialogue en toute transparence.

DSC01265-w800-h600Cette notion de Service Center vous permet-elle de réduire vos coûts ?

BL : Le prix n’a pas été déterminant pour lancer le projet. Bien sûr, il y a une différence de prix. Les tarifs sont un peu plus intéressants avec Norauto que chez un concessionnaire classique. Mais ce n’est pas le plus important.

Si les prix sont quand même plus intéressants, les flottes en profitent-elles si elles viennent ici ?

BL : Nous n’obligeons absolument pas les conducteurs à venir ici. Bien sûr, nous les contactons et leur expliquons les avantages qu’ils peuvent en retirer. Mais il est libre de son choix. Nous allons aussi visiter les entreprises. Mais à nouveau, elle n’ont pas un revolver sur la tempe ! Mais pour répondre à votre question, les flottes ne reçoivent pas (encore) une remise si elles viennent entretenir et réparer leurs véhicules au Service Center. Car les différences de prix sont infimes. Il est trop tôt pour se diriger vers une telle politique. Nous devons d’abord aller plus loin dans l’exercice. N’oublions pas que nous sommes officiellement opérationnels depuis le 21 septembre 2015 seulement…

Vous n’avez pas beaucoup de recul, c’est vrai. Et pourtant, vous avez déjà le projet d’un deuxième centre…

BL : Oui. L’accord de base avec Norauto était de créer trois centres en cinq ans. Nous avons décidé d’avancer plus vite que prévu sur l’ouverture du deuxième centre – au risque de freiner un peu le troisième – pour mieux couvrir la zone de Bruxelles où est concentrée la majorité de nos clients. Avec ce premier centre, nous ne touchons finalement que l’axe nord de Bruxelles. Le second centre, qui devrait ouvrir d’ici le mois de juin, serait positionné du côté de Grand-Bigard ou Anderlecht. A l’heure nous nous parlons, nous n’avons pas encore trouvé l’immeuble idéal.

#Business Driver #Fleet Management

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