Les flottes d’entreprises belges désavouent aussi le diesel

Des chiffres d’immatriculations du premier trimestre obtenus par FEBIAC, il ressort clairement que le diesel perd pas mal de terrain sur d’autres carburants ou énergies dans les flottes et chez les indépendants. Voici une analyse des tendances extrapolées de ces chiffres. Notez que tous les chiffres que vous lirez se rapportent aux immatriculations en fin de premier trimestre 2018, en comparaison avec les chiffres au terme de la même période en 2017.

Le diesel

Le discours anti-diesel qui se propage tous azimuts porte manifestement ses fruits, les immatriculations des voitures diesel chutant globalement (marché des particuliers compris) de près de 19%.

En termes de pénétration, 46,6% de l’ensemble des voitures immatriculées carburaient au gasoil au premier trimestre 2017. Un an plus tard, elles ne sont plus que 37,6% à rouler au diesel.

Le marché particulier y est évidemment pour beaucoup, puisqu’il affiche une dédiésélisation de plus de 28% par rapport à 2017.

Si l’on se penche sur le seul marché professionnel (qui pèse quand même plus de 48,5% des immatriculations sur la période étudiée),  le recul des « immats » est net : -14,7%. Même tendance à la baisse pour le taux de pénétration du diesel au sein du marché « pro » : 56% en 2018 contre 66% à fin mars 2017.

Même si les indépendants ne représentent qu’une infime partie du marché fleet (6,4% au premier trimestre 2017, 6% en 2018), c’est dans cette frange professionnelle que le désaveu est le plus massif : -28,7% (ce qui ne correspond en réalité qu’à 600 véhicules).

Le secteur du leasing n’est pas complètement innocent non plus dans cette baisse de régime du gasoil. Dans une conjoncture globale négative de 2,2%, les loueurs ont affiché une régression de 16,5% d’inscriptions diesel cette année. Ce carburant reste toutefois numéro un dans leur portefeuille : deux voitures en leasing sur trois immatriculées en ce début d’année recèlent encore un bloc diesel. Un an plus tôt, on en recensait quand même plus des trois quarts.

Finalement, ce sont les entreprises ne faisant pas appel au leasing qui se détournent le moins du gasoil, avec des baisses de l’ordre de 10% des immatriculations et de 8,5% de la pénétration du diesel dans leur parc.

Quel carburant profite de ce changement de cap ?

L’essence

Ce n’est sans doute une surprise pour personne : le désamour du diesel profite avant tout aux voitures essence qui voient leurs immatriculations globales (particuliers compris) augmenter de plus de 17%.

A fin mars, près de 57% des voitures nouvellement immatriculées étaient des versions essence, contre à peine 49% un an plus tôt.

Le marché professionnel suit la tendance globale, avec des immatriculations trimestrielles en hausse de près de 9% du côté des indépendants, de 42,5 % dans le chef du leasing et de 31% pour les sociétés « non-leasing ».

L’hybride

Loin derrière les véhicules essence, ce sont les hybrides (essence) qui ont connu la plus belle progression. En termes d’immatriculations, d’un trimestre à l’autre, on note une augmentation de l’ordre de 14% auprès des indépendants et des sociétés ne faisant pas appel au leasing et de 33% du côté des loueurs.

Pour autant, la pénétration des hybrides dans les immatriculations trimestrielles professionnelles n’étaient que de l’ordre des 6%.

Nous n’évoquons ici que les hybrides essence, leurs homologues diesel restant assez confidentiels.

Le CNG

Même si les résultats sont moindres que pour l’essence et l’hybride, le gaz naturel affiche tous les voyants au vert : +100% pour les particuliers, +829% pour les loueurs (passant de 28 à 260 unités immatriculées), +17% pour les indépendants et +78% pour les autres sociétés.

Nous ne parlerons pas du gaz liquide (LPG) qui ne représente 9 unités dans l’ensemble du marché professionnel.

L’électrique

914 voitures électriques ont été immatriculées au cours des trois premiers mois de cette année, contre 788 un an plus tôt. Soit une progression de 16%.

Cette augmentation est à mettre à l’actif du seul segment « leasing » dont le nombre d’immatriculations est passé de 74 à fin mars 2017 à 305 à fin mars 2018 (+312%).

Dans tous les autres segments du marché, les chiffres sont au rouge : -45% pour les particuliers, -29% (quasiment) pour les indépendants, -4% pour les autres sociétés.

L’électrique ne représente aujourd’hui qu’un pourcent du marché professionnel.

#Auto #Fleet Management

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