
Suite à l’accord de Pâques du gouvernement De Wever, qui comprend également un volet sur la fiscalité des voitures de société hybrides rechargeables, nous avons reçu de nombreuses réactions. Lies Eeckman, Managing Director de Polestar Belgium, a elle aussi pris la plume sur LinkedIn. Évidemment, en tant que représentante d’une marque entièrement électrique, elle aurait préféré une autre issue.
« Il est temps de faire la clarté : la transition vers l’électrique a besoin de cohérence, pas de signaux contradictoires.
La Belgique a été pionnière en matière de mobilité durable — portée par une politique intelligente sur les voitures de société et une vision claire de l’avenir. Rien qu’en 2024, les bornes de recharge ont bondi de 72 % et les immatriculations de véhicules électriques ont grimpé de 37 % — dont 86 % issues de flottes d’entreprises. Une preuve que des politiques claires ne se contentent pas d’indiquer une direction : elles provoquent un véritable changement. Même l’Union européenne a reconnu le leadership de la Belgique. Cela devrait être un encouragement à accélérer — pas à ralentir. Mais aujourd’hui, cette dynamique est en danger. Plutôt que de capitaliser sur ces succès, le gouvernement réintroduit des incitants fiscaux pour les hybrides rechargeables (PHEV). Un pas en arrière, qui envoie le mauvais message. »
Pourquoi ce changement de cap ?
Lies Eeckman prend également en compte les arguments du gouvernement : « Le gouvernement évoque les « 350 000 anciennes voitures de société thermiques » encore utilisées par les entrepreneurs et les PME. Les PHEV sont encore perçus par certains comme une option plus « accessible ». Mais cette perception est dépassée. Les hybrides rechargeables ont servi de technologie de transition — mais cette transition est désormais achevée. Le 100 % électrique n’est pas l’avenir : c’est le présent. C’est la seule option viable. Reporter cette réalité ne fait que freiner notre progrès ».
Et la patronne de Polestar Belgium de poursuivre : « La technologie est prête. L’infrastructure se développe à toute vitesse. Que manque-t-il ? Une politique cohérente, à long terme, sans contradictions ni demi-mesures. Une politique qui donne aux entreprises la confiance pour passer à l’électrique. Une politique qui soutient pleinement la transition vers du 100 % électrique — rien de moins ».
Pas de demi-mesures. Pas de report.
« Nous sommes un acteur 100 % électrique. Sans compromis. Sans double discours. Là où d’autres hésitent, nous avançons. Certains grands groupes comptent sur des marques exclusivement électriques comme la nôtre pour respecter leurs objectifs réglementaires en CO₂. Mais pour nous, le vrai progrès va au-delà de la conformité. Il s’agit d’un impact durable. »
Elle conclut par un message clair : « Nous appelons les décideurs politiques, les entreprises et les institutions financières à aligner leurs actions sur leurs ambitions. Il est temps de faire preuve de leadership clair et cohérent. Car au final, il ne s’agit pas seulement de voitures. Il s’agit d’un air plus pur, de villes plus saines, et de véritables avancées climatiques. Le coût de l’inaction est bien plus élevé que celui de la transition. Et à ceux qui conduisent encore l’une des « 350 000 anciennes voitures de société thermiques » : nous sommes là pour vous accompagner. Laissez-nous vous montrer que le futur 100 % électrique n’est pas seulement possible — il est aussi concret, rentable et inévitable ».
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