L’impact du COVID-19 sur la location court terme dérègle tout un système

Le coronavirus (COVID-19) a mis les industries mondiales du tourisme et de la mobilité dans de graves difficultés. L’impact sur la demande de voitures de location court terme est énorme, en particulier dans les aéroports, activité principale de pas mal d’opérateurs. Une analyse d’Autovista.

Du coup, les loueurs court terme demandent de plus en plus aux constructeurs automobiles de reprendre leurs véhicules plus tôt que prévu.

Outre l’impact négatif sur les revenus des sociétés de location de voitures, l’affaiblissement de la demande de location peut obliger les constructeurs à faire passer les stocks normalement destinés à la vente aux loueurs par d’autres canaux. Les livraisons aux sociétés de location étant strictement planifiées et fonctionnant en flux tendus, cela pourrait s’avérer difficile.

Beaucoup de jeunes occasions sur le marché

En supposant que les contrats de rachat permettent aux sociétés de location de rendre leurs voitures plus tôt, cela augmentera l’offre de très jeunes voitures d’occasion. Si les parcs de location, qui sont normalement rendus après six à douze mois, entrent sur le marché des voitures d’occasion en plus grand nombre, leur prix risque d’être réduit. Malgré cela, il sera difficile de trouver des acheteurs en cette période sans précédent.

Toute augmentation de l’offre de jeunes voitures d’occasion à mesure que les sociétés de location allègent leur flotte devrait précipiter une chute des valeurs résiduelles (VR). Ceci est particulièrement vrai sur des marchés comme l’Espagne, où les ventes de location représentaient 18,8 % du marché des voitures neuves au cours des deux premiers mois de 2020, selon l’association des constructeurs automobiles espagnols ANFAC.

Toutefois, l’achat d’une voiture d’occasion n’est pas une priorité, ni même une option, pour la plupart des consommateurs à l’heure actuelle. Sur des marchés tels que la France, l’Espagne et l’Italie, les acheteurs ne sont pas au rendez-vous, même si les prix devaient être réduits de moitié. C’est que les gens ne peuvent pas quitter leur domicile et les concessionnaires et marchands sont fermés. Selon les dernières estimations en Espagne, les concessionnaires resteront fermés jusqu’à la fin avril et un verrouillage total est également à l’étude en Allemagne, ce qui aurait un impact similaire.

Une reprise cet été ?

Bien que les sociétés de location soient en train de se séparer de leur flotte, la saison estivale commencera d’ici quelques mois. En supposant que le coronavirus soit contenu d’ici là et que la vie reprenne un cours à peu près normal, les sociétés de location devront reconstituer leur flotte. La demande de location pourrait alors dépasser l’offre. Il faut alors s’attendre à une réduction des remises.

On peut espérer que le déraillement sera de courte durée et que la demande de voitures de location, de voitures neuves et de voitures d’occasion sera rapidement rétablie. Le calendrier semble s’allonger chaque jour en Europe, mais il y a déjà des signes positifs en provenance de Chine, où la maladie semble reculer et les carnets de commandes semblent se remplir à nouveau.

À plus long terme, si les ventes par le canal de la location diminuent – surtout si l’on considère la structure du marché des voitures neuves en Europe, avec des volumes élevés de “ventes tactiques” -, cela aurait un impact positif sur les valeurs résiduelles, car moins de jeunes voitures d’occasion, achetées à prix réduits, seraient disponibles.

#Auto #Mobility

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