L’UCM propose le péage inversé à Bruxelles

A l’heure où la taxe kilométrique fait son bonhomme de chemin en Flandre et à Bruxelles – une solution dont la Wallonie ne veut pas entendre parler -, l’Union des Classes Moyennes (UCM) propose de s’inspirer d’un modèle mis en place dans plusieurs communes néerlandaises pour agir sur la congestion.

Une carotte de deux à huit euros

Le péage inversé, ou péage positif, tel que souhaité par l’UCM, s’appuie sur le principe de la carotte, plutôt que du bâton. « Ce péage positif récompense les automobilistes volontaires qui acceptent de différer leur déplacement domicile-lieu de travail dans le temps, d’utiliser les transports en commun, de faire du covoiturage ou encore d’avoir recours à un autre système de transport », explique-t-on du côté de l’UCM. « Pour chaque trajet évité, ils touchent pendant un an une gratification de deux à huit euros. »

Eviter les heures de pointe

En test au sein de plusieurs villes hollandaises, ce système a permis une réduction du trafic de l’ordre de 8 à 10 % en moyenne. En plus, quelque 80% des participants auraient semble-t-il modifié leur comportement. « Ces résultats sont encourageants lorsqu’on sait qu’une diminution de 10 % d’automobilistes entraîne une diminution de 30% de la congestion », ajoute l’UCM.

A charge des pouvoirs publics

Qui doit payer cette « récompense » ? Réponse de l’UCM : « Le financement de cette opération est pris en charge par les pouvoirs publics ».

Il s’agit potentiellement d’un investissement important, mais limité dans le temps (un an, pour rappel). « Cette aide financière permet de trouver une solution rapide aux problèmes de mobilité mais pas seulement. En effet, une diminution du nombre d’automobilistes évite aux autorités de devoir investir massivement dans ses infrastructures routières (élargissement de la capacité, entretien, …), améliore la santé de ses habitants (qualité de l’air) mais aussi et surtout permet de répondre au premier problème du monde économique bruxellois qui coûte de plus en plus cher. »

En attendant la taxe kilométrique…

Autre argument de taille, et avancé dans de nombreuses études, le seul développement d’alternatives publiques à la voiture individuelle ne suffira pas à résoudre les problèmes de mobilité. « Nous pensons, à l’UCM, que ce système positif de « péage inversé » qui vise à lisser les pics de trafic est une solution intermédiaire intéressante à mettre en place avant d’introduire ultérieurement, et si nécessaire, un péage urbain de zone ou une taxe kilométrique intelligente. »

En cours à Anvers

L’UCM l’ignore peut-être, mais un tel principe vient d’être mis en place à Anvers (via l’application Olympus), en marge de la Semaine de la Mobilité. Là, ce sont des bons de réduction pour des restaurants qui sont proposés. L’action durera au moins jusqu’au 31 mars 2018. Cet essai devrait également livrer rapidement des premiers résultats intéressants…

#Business Driver #Fleet Management #Mobility

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