Nicolas Paris (Lampiris) : « Adopter une conduite électrique, c’est comme arrêter de fumer »

Il y a un an, Lampiris annonçait sa volonté d’électrifier l’ensemble de son parc automobile à l’horizon 2021. Les mots ont entre-temps laissé place à l’action : ce lundi, le fournisseur d’électricité prenait livraison de 15 Nissan LEAF soignées par LeasePlan Belgium. Coulisses d’un plan de transition ambitieux, mais pas insurmontable !

Quand on s’appelle Lampiris et que l’on fournit de l’électricité verte, il n’est pas anormal de se pencher sur l’empreinte environnementale de son parc automobile. C’est précisément ce qu’a fait la filiale de Total en amorçant en novembre 2017 un plan de transformation de sa flotte qui doit être entièrement réalisé d’ici 2021.

D’ores et déjà 25% du parc

Bien sûr, Rome ne s’est pas construite en un jour. Ainsi, jusqu’au début de cette semaine, cinq voitures 100% électriques étaient en circulation chez Lampiris… Avec la livraison de 15 Nissan LEAF ce lundi, 25% du parc du fournisseur d’électricité et de gaz a d’ores et déjà franchi le cap électrique.

A l’heure actuelle, Lampiris a fait le choix de la Nissan LEAF, de la Volkswagen e-Golf et de la BMW i3. Mais l’opérateur d’électricité est très attentif à l’évolution du marché. « Hyundai et KIA viennent de sortir de nouveaux modèles », constate Nicolas Paris, Head of EV Product Development au sein de Lampiris et, en cela, gestionnaire de la transition du parc. « Ils seront intégrés à notre car policy dès début 2019. Idem pour tout autre véhicule milieu de gamme qui apparaîtra à l’avenir. »

La peur de l’inconnu

Outre la réduction drastique de l’empreinte écologique, la mobilité électrique est financièrement intéressante pour les entreprises. Nicolas Paris : « Un simple calcul TCO prenant en compte le coût de la voiture et de ses différentes solutions de recharge sur quatre ans en leasing démontre que la voiture électrique est plus intéressante que les solutions thermiques. Et ce, dès à présent. »

Evidemment, ce passage à l’électrique ne se fait pas sans difficultés. « Un tas de raisons poussent trop souvent les entreprises à repousser l’échéance », raconte notre interlocuteur. « En réalité, la plus grande barrière, c’est la peur de l’inconnu. Il faut pouvoir faire une introspection pour surmonter cet obstacle, tant sur le plan individuel que sur le plan organisationnel. Travailler avec un deadline à moyenne échéance comme nous le faisons, permet de mobiliser toute l’attention sur le sujet. Nous le constatons sur Workplace, notre Facebook interne : ce thème est l’un des plus populaires. »

Car policy, recharges, …

Une telle transformation d’un parc nécessite de grands changements.

En termes d’infrastructures, tout d’abord. « Tous nos sites sont ou seront très prochainement équipés de bornes de recharge. Nous analysons la situation personnelle de chaque employé pour déterminer s’il a également besoin d’une borne à domicile. Cela s’avère utile dans 80% des cas environ. Tout le monde dispose d’une carte de recharge Total. Nous donnons aussi des conseils et des apps pour trouver des bornes gratuites. Ce faisant, la recharge ne peut plus constituer une pierre d’achoppement. »

La car policy, aussi, doit subir une cure de jouvence. « Que se passe-t-il en cas de dégâts à la borne de recharge à domicile, en cas de perte du câble, en cas de déménagement… ? Ce sont autant de questions qui doivent être traitées », ajoute Nicolas Paris. « En toute transparence, je suis persuadé que la refonte de notre car policy n’est pas achevée. Elle sera peaufinée au fil des cas de figures rencontrés sur le terrain, avec l’aide de LeasePlan. »

Parole d’utilisateur : « 2.000 km avant de devenir conducteur électrique »

Nicolas Paris a lui-même adopté une mobilité électrique depuis cet été. D’abord en e-Golf et, depuis lundi, en LEAF.  « Je pense qu’il me serait déjà difficile de revenir en arrière. Simplement parce que je suis dans un tout autre état d’esprit : je ne pollue plus sur la route ! »

Et notre interlocuteur d’utiliser avec une métaphore éloquente : « Il y a beaucoup de similitudes avec le fait d’arrêter de fumer. C’est difficile au début, mais une fois débarrassé des mauvaises habitudes, pas question d’y revenir. Il faut 2.000 kilomètres pour devenir un conducteur électrique. Les premières semaines, on calcule, on se pose des questions, on est confronté au stress de l’autonomie. Mais les contraintes deviennent très vite des réflexes conditionnés. On adapte son emploi du temps. On prend l’habitude de prévoir les recharges… »

Et Nicolas Paris est bien placé pour en parler :  il passe pas mal de temps sur la route !

#Fleet Management

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