Avec 3 millions d’exemplaires écoulés depuis 2007, dont 90 000 en Belgique, la Nissan Qashqai justifie pleinement son statut de best-seller. Pour le rester sur un segment C-SUV qui compte désormais près de 30 concurrentes (!), il fallait à sa nouvelle génération… de nouveaux arguments.
Né crossover – le terme est déposé par Nissan -, le Qashqai n’échappe pas aux grandes tendances du moment. Rien d’étonnant donc à ce que cette 3e génération opère un glissement vers l’univers du SUV… Sobres voire un peu lisses, ses deux devancières se la jouaient familiales bon teint. Une timidité stylistique dont se départit fort heureusement ce 3e opus, visiblement prêt à en découdre avec une concurrence qui a entretemps littéralement explosé. Aujourd’hui, le marché du SUV de segment C représente chez nous plus d’une voiture neuve… sur quatre (22% en fleet) !
Plus habitable
Si ce nouveau Qashqai se positionne plutôt parmi les compacts du genre, avec un gain de 60 kg en moyenne par rapport à son prédécesseur, cela ne l’empêche pas de grandir dans tous les sens. De 35 mm en longueur (dont 20 mm pour le seul empattement), de 32 mm en largeur et de 25 mm en hauteur. L’inflation des dimensions extérieures n’est pas sans conséquence sur l’habitabilité puisque les occupants profitent de davantage d’espace aux jambes à l’arrière, d’une garde au toit majorée, et d’un coffre avec hayon « main libre » de plus grande contenance (+ 50 litres). La position de conduite haute renvoie elle aussi à l’univers du SUV, à l’instar de la partie basse de sa carrosserie, la partie supérieure évoquant davantage le monde des berlines.
Conquête
Dans l’ensemble, le modèle apparaît plus cossu, plus abouti, avec des détails stylistiques plus soignés dont la fameuse calandre maison, des feux effilés ou encore un traitement bi-ton pour la carrosserie. De quoi plaire à une nouvelle clientèle, plus premium nous dit-on… La modèle a d’ailleurs la lourde tâche d’assurer 30% de nouvelles conquêtes, 70% (!) en version e-Power, nous y reviendrons. Car d’ici l’arrivée de cette nouvelle technologie (prévue en fin d’année), le modèle sera exclusivement disponible en essence. Avec un 1.3 l turbo, de 138 ou 156 ch, cette dernière version étant d’office proposée en transmission intégrale.
e-Power
Les acquéreurs des versions e-Power devront se contenter d’une transmission aux roues avant. C’est la grande (et peut-être la seule) faiblesse de la technologie électrique développée par Nissan et implantée dans son Qashqai. Oui, électrique… Car si le dispositif repose sur l’association d’un moteur électrique et d’un moteur essence, ce dernier sert uniquement de générateur pour recharger la batterie. Comprenez qu’il n’entraîne jamais les roues. Sur papier cette solution a évidemment pas mal d’atouts… La fluidité et la réactivité propres à l’électrique, avec en prime un rayon d’action extensible au prix d’un consommation de carburant minime (puisque la moteur essence devrait tourner à régime constant). Reste que Nissan se prive ainsi de la solution classique du « un moteur par essieu » et donc d’une transmission intégrale, ce qui pourrait s’avérer délicat pour le train avant avec 330 Nm à digérer… A vérifier.
High-tech
Bien dans son époque, le nouveau Qashqai marque aussi des sérieux avancées dans le domaine de la sécurité et de la connectivité. Le système ProPilot gère désormais seul différentes situations de conduite, avancement, maintien des distances de sécurité, ralentissement, redémarrage, etc. Il est aussi capable d’adapter la vitesse du véhicule en fonction de la signalisation et des indications en provenance de la navigation… Connectée, celle-ci adopte une fonction « Home-to-Car » capable de recevoir une destination à distance. On n’arrête plus le progrès… Et comme il en faut pour tout le monde, 5 niveaux de finition sont annoncées ainsi qu’une version Business Edition.
#Auto