Pourquoi votre prochaine voiture de société devrait être une occasion

Une conversation à la machine à café – c’était avant le confinement ! -sur le sujet qui nous unit tous, la voiture (de société), peut faire remonter des choses à la surface. Récemment, un collègue a raconté une histoire qui peut sembler drôle à première vue… mais qui peut aussi être dérangeante si l’on y réfléchit davantage.

Le collègue en question travaille en free-lance et cherchait une nouvelle voiture de société. D’occasion, car il pensait que l’achat d’une nouvelle voiture était trop cher. Très vite, il tombe sous le charme d’une Alfa Romeo Giulia. Il est venu nous voir pour le calcul de la déductibilité et de l’ATN de sa voiture. L’occasion de relever une “aberration” dans la taxation automobile en Belgique. Une “aberration” qui tient en quatre lettres : WLTP.

En effet, cette procédure de test pour la consommation et les émissions des voitures utilisées depuis 2018 est beaucoup plus stricte que le précédent cycle du NEDC. Résultat ? Les émissions de CO2 de la Giulia 2.2 diesel d’occasion (2017) de 136 ch à 109 g/km sont bien inférieures à celles de la Giulia conforme à la WLTP, qui a été vendue jusqu’à récemment (la berline italienne faisant peau neuve cette année) : 109 g/km pour la version 2017 contre 126 g/km pour la version vendue jusqu’à il y a peu. L’impact sur la déductibilité de la voiture est réel : 65,5% contre 56% ! L’impact est réel également sur l’ATN à payer, bien que l’effet de cette dernière taxe soit également causé par le coefficient d’âge utilisé.

La Giulia va peut-être subir un lifting cette année, mais il existe encore aujourd’hui des voitures conformes à 95 % à leur “version pré-WLTP” et dont les émissions de CO2 sont moins élevées (en tout cas sur papier) que celles que vous pouvez trouver dans le showroom aujourd’hui.

Optimalisation fiscale

En cette année où l’avantage fiscal des voitures de société est déjà en chute libre et où le virus du corona cause des difficultés économiques, les entreprises recherchent toutes les formes d’optimisation possibles. Ceux qui disposent d’un capital important peuvent passer à un hybride rechargeable ou à un véhicule électrique dans la recherche d’une plus grande déductibilité fiscale. Pour d’autres, une occasion récente avec un prix d’achat favorable pourrait être une solution.

Et c’est là que le bât blesse. En effet, ces voitures sont peut-être plus économiques sur le papier. Mais dans la pratique, la dernière génération de voitures équipées de pots catalytiques, de filtres à suie, d’une hybridation (douce) et d’autres technologies (les 5 % proverbiaux dans lesquels elles diffèrent de leurs prédécesseurs) obtient évidemment de meilleurs résultats. Donc, en théorie, la fiscalité devrait amener un verdissement du parc automobile. En pratique, c’est le contraire qui pourrait se passer. Ou comment la nouvelle taxation des voitures de société, combinée au WLTP, crée un effet secondaire pervers (bien que de faible ampleur).

#Fleet Management

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