SD Worx et l’Antwerp Management School (AMS) ont mené une étude sur les rémunérations alternatives, dont la voiture de société. Les résultats ont permis d’établir des différences notables dans l’octroi de cet avantage “voiture”. Essayons dès lors d’établir un profil-type du détenteur d’une voiture de société.
A la demande de la ministre fédérale des Affaires sociales, Maggie De Block, et de l’Office national de sécurité sociale (ONSS), le SPF Sécurité sociale a confié à SD Worx et à l’Antwerp Management School (AMS) la mission de faire une étude sur les formes alternatives de rémunération. Dont la voiture de société, évidemment.
Ainsi, environ 17% des travailleurs disposeraient d’une voiture de société avec permission de l’utiliser à des fins privées.
Ils sont 10% à recevoir une indemnité vélo, 49% à recevoir une intervention dans les trajets domicile-travail pour l’usage d’un véhicule personnel et près de 8% à recevoir également ce type d’intervention pour l’usage des transports publics.
Hors modilité, les chèques-repas sont très populaires (62%), les écochèques (43%), les avantages non-récurrents liés aux résultats (21%) et la téléphonie/internet (19%)
Cette étude a permis d’établir des différences notables selon les secteurs d’activités, le genre des travailleurs, leur statut, leur âge et la taille de l’entreprise.
Les différences selon les secteurs
Les secteurs les plus friands de voitures de société avec usage privé, ce sont ceux de
- l’information et de la communication (63%)
- les activités spécialisées, scientifiques et techniques (48%)
- la production et la distribution d’énergie (37%)
- les finances et assurances (35%)
Les indemnités vélos sont davantage populaires dans :
- la santé et l’action sociale (21%)
- les arts, spectacles et activités récréatives (18%)
- l’enseignement (17%)
- la distribution d’eau et la gestion des déchets (14%)
Les différences liées au sexe
Une disparité existe entre hommes et femmes : les premiers sont environ 25% à bénéficier d’une voiture de société, tandis que les secondes ne sont que 12%. A secteur, âge et statut identiques et pour des entreprises de tailles comparables, les hommes reçoivent 2,9 fois plus une voiture de société que les femmes.
Les femmes reçoivent par contre davantage d’indemnités vélo ainsi que d’interventions pour l’usage des transports publics ou de leur voiture personnes pour les déplacements domicile-travail. Ces indemnisations, même cumulées, ne suffisent cependant pas à compenser l’octroi d’une voiture de société.
Les différences liées au statut
Les employés sont 27% à recevoir une voiture de société, contre 1,6% d’ouvriers. Les employés reçoivent également davantage d’indemnités vélo et d’interventions de l’employeur pour les trajets domicile-travail effectués en transports publics.
Les ouvriers sont par contre près de deux tiers à recevoir une intervention pour l’usage de leur propre moyen de transport, contre 44% pour les employés.
Les différences liées à l’âge
Si la popularité du vélo est assez uniforme selon l’âge des travailleurs, on remarque que la voiture de société est essentiellement attribuée à des travailleurs de 30 à 49 ans.
Différences liées à la taille de l’entreprise
La taille des entreprises ne compte pas vraiment dans l’octroi d’une voiture de société, même si les PME de 20 à 49 travailleurs affichent une légère avance (près de 24%).
Par contre, grosso modo, les autres indemnités liées à la mobilité ont tendance à prendre plus d’importance en fonction de la taille…
