Stop au “diesel bashing” : c’est en quelque sorte le message qu’essaie (à nouveau) de faire passer l’ACEA, l’association européenne des constructeurs automobiles. Et pour convaincre, l’organisme s’appuie sur les premiers tests RDE (Real Driving Emissions test) permettant de mesurer les émissions de NOx et autres particules fines. En octobre, 270 véhicules avaient été testés. Et les résultats sont excellents pour le diesel…
Depuis le 1er septembre 2017, les nouveaux modèles apparaissant sur le marché doivent subir le test RDE en laboratoire et en conditions réelles. En 2019, tous les véhicules neufs immatriculés devront y passer. C’est la réglementation qui le dit : les véhicules testés ne peuvent dépasser les 80 mg/km de NOx en laboratoire. En conditions réelles, les constructeurs bénéficient d’un facteur multiplicateur de 2,1 (limitant donc les émissions d’azote à 168 mg/km). Au 1er janvier 2020, ce facteur passera à 1,5, soit 120 mg/km.
Or, les résultats des centres d’homologation des différents pays de l’Union européenne sont bien meilleurs : la plupart des modèles testés émettent, aujourd’hui déjà, moins de 80 mg/km en conditions réelles. 80 mg/km, c’est le seuil qui sera en vigueur entre 2021 et 2023 !
Est-ce déjà trop tard ?
Ces résultats très encourageants ont de quoi renforcer le point de vue de l’ACEA, d’autant que les 270 véhicules testés sont en réalité des familles de véhicules. “Plus de 1.200 voitures différentes sont donc compatibles avec le test RDE”, se réjouit en effet le secrétaire général de l’ACEA, Erik Jonnaert. “Les constructeurs automobiles ont réalisé des investissements majeurs pour parvenir rapidement à ces réductions massives des émissions de NOx. Il est important que nous arrêtions de diaboliser la technologie diesel dans son ensemble. Au lieu de cela, nous devons différencier l’ancien parc diesel et la dernière génération de véhicules.”
Les dernières générations de diesel respecteront donc à la lettre des normes drastiques de dépollution imposées au secteur automobile au moment même où il sera interdit à plusieurs endroits. Dernier exemple en date : le Grand Paris où les véhicules diesel seront frappés d’une interdiction de circuler dès 2024 !
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