Remplacer la voiture de société par une carte électronique ?

Selon Bauduin Auquier, spécialiste RH et Maître de conférences invité à l’UCLouvain, il faut repenser les politiques de rémunération comme outil de transition vers une nouvelle économie « post-Covid ». Il propose, entre autres choses, de remplacer la voiture de société par une carte…

« Comment recréer de la richesse et quelle richesse au regard des enjeux sociaux, économiques et environnementaux ? » C’est la question que s’est posée Bauduin Auquier, spécialiste RH et Maître de conférences invité à l’UCL dans une tribune libre publiée sur HRSquare.be.

Dans son cheminement, nous avons épinglé sa vision quant aux voitures de société.

« Socialement et économiquement invendable »

« Il faut les supprimer, mais garantir le pouvoir d’achat », pose-t-il d’emblée. Conscient que c’est le coût salarial qui rendu la voiture de société si populaire en Belgique, le Maître de conférences épingle que « leur coût en termes de mobilité et d’environnement est épouvantable. »

Il ajoute : « Supprimer l’avantage voiture est socialement invendable. Taxer la voiture comme du salaire est économiquement invendable. »

Une sorte de carte salariale

Dès lors, il avance une idée win-win, selon lui.

Bauduin Auquier

« Il serait possible de permettre aux entreprises de remplacer la voiture de société en versant sur une carte digitale tout ou partie du budget de leasing en montant net. L’opération est neutre en termes de coût pour l’employeur et le travailleur garde ce pouvoir d’achat. L’employeur qui, malgré tout, mettrait encore une voiture de société à disposition de son travailleur pour usage personnel entre sous le champ de l’avantage de toute nature considéré comme du salaire par la loi de 1965 sur la protection de la rémunération et donc taxé comme du salaire brut. Il y perd tout intérêt. »

Cette carte s’appuierait sur l’expérience acquise avec les chèques repas.

« L’apparition des cartes électroniques pour la gestion des chèques repas il y a quelques années a ouvert la voie vers des pratiques nouvelles, innovantes et fiables tout en allégeant le travail administratif. Les opportunités qu’elles présentent sont innombrables. Elles pourraient devenir l’outil de prédilection des services RH à l’avenir au lieu de la vieille feuille de paie, même devenue électronique. Les salaires pourraient en partie y être versés. Ils pourraient se concevoir sous forme de points et non pas d’argent, comme certaines entreprises créatives l’ont déjà mis en œuvre. Le travailleur aurait une plus grande liberté pour ensuite transformer ces points soit en un salaire traditionnel soit en d’autres avantages matériels (chèque repas, culture, mobilité) ou immatériels (développement des compétences, engagement social,…). »

A noter que ce type de cartes existe aussi depuis longtemps – même si elles sont de plus en plus remplacées par des apps – pour la mobilité : on les appelle les cartes mobilité… qui ont évolué en budgets mobilité. Sauf qu’ici, M. Auquier ne semble pas obliger le travailleur à utiliser le budget pour sa mobilité.

Mais cela suffira-t-il à garantir au travailleur son pouvoir d’achat ?

#Fleet Management

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