Avec le RGDP émerge une nouvelle fonction, celle de Data Protection Manager (DPO). C’est lui qui se charge de la protection des données sensibles au sein d’une entreprise.
Klaas Ghesquiere occupe déjà cette fonction au sein de l’entreprise de RH Acerta. « J’ai suivi à cette fin une formation au Data Protection Institute de Malines. Mais ça ne s’arrête pas là. J’apprends surtout beaucoup sur le tas, je procède ainsi souvent à des vérifications auprès d’autres personnes ou réseaux, d’autres DPO pour en savoir plus. Le RGPD ne stipule en effet pas toujours clairement ce qui est bien ou mal. »
En fait, c’est quoi le RGPD ?
Le RGPD comprend une zone grise. Et ils sont nombreux à la chercher, car elle offre une forme de liberté. Même si le législateur entend bien la limiter. « La logique sous-jacente de cette zone grise est la suivante : lorsque l’entreprise veut capturer des données, je leur pose des questions critiques sur leur sécurité et à quelle fin nous souhaitons les utiliser. Avec ces questions à l’esprit, nous essayons d’atteindre un consensus et tant que cela peut être expliqué de manière crédible et justifiée, nous sommes en sécurité. »
Le fonctionnement interne d’Acerta a également changé depuis l’arrivée du DPO. « La plus grande différence réside dans la documentation et le fonctionnement. Auparavant, seule la sécurité s’occupait de la protection des données. En tant que DPO, je dépends de la direction générale et je suis en contact avec tous les départements. Quand quelqu’un innove, il agit dès le départ en coordination avec moi pour vérifier que tout est conforme au RGPD, alors qu’avant la protection des données n’intervenait qu’en bout de course pour éviter les fuites », explique Ghesquiere.
Fuites de données dans les voitures
« Chez Acerta, nous nous attelons également à la documentation. En soi, ce que nous faisons réellement n’est pas si différent du passé, mais ce n’était pas bien décrit. Et en documentant tout, nous réfléchissons aussi à comment nous pouvons encore mieux garantir la sécurité des données. » Dans le cas de la collaboration avec le fleet manager, le DPO veille essentiellement à ce que la base soit en ordre.
Les voitures évoluent très vite et capturent beaucoup de données, même à partir de votre smartphone, mais quid de celles-ci une fois la voiture restituée ? Et quelles données les voitures pourront-elles a priori capter d’ici quatre ans ? « C’est une chose à laquelle l’ensemble du secteur doit réfléchir sérieusement », conclut Ghesquiere.
#Fleet Management