Si mon concessionnaire se recycle dans le jardinage, peut-être pourra-t-il réparer ma voiture…

On ne le répétera jamais assez : la santé ne peut jamais être sacrifiée sur l’autel de l’économie. Les tristes statistiques du coronavirus sont en baisse. Et nous ne pouvons que nous en réjouir.

Sophie Wilmès vient d’annoncer un prolongement du confinement – comme on pouvait s’y attendre – jusqu’au 3 mai. J’entends bien. Et je respecte pleinement.

Je prends bonne note également de la décision de reporter à la semaine prochaine les premiers grands verdicts concernant une relance économique.

Maintenant, j’essaie de me mettre dans la peau des autorités.

On peut imaginer que relancer les activités automobiles dans les showrooms et surtout dans les ateliers pourrait éventuellement être considéré comme un mauvais signal donné aux Belges. Cela pourrait revenir à leur signer un bon de sortie, un laissez-passer vers une mobilité libre. Alors qu’ils sont aujourd’hui – et le seront encore demain – (lourdement) sanctionnés à chaque déplacement non-essentiel constaté par la police.

On sait aussi que les mesures de confinement sont parfois difficiles à vivre, et donc à respecter par une frange de nos concitoyens. Dès lors, pourquoi ne pas leur donner accès aux jardineries et aux magasins de bricolage…

Sauf que ceux qui éprouvent le plus de difficultés à vivre le confinement, ce sont souvent les personnes vivant en appartement. Vive le jardinage sur le balcon ! Et… je trouve qu’il est difficile de justifier un déplacement vers l’un de ces commerces comme étant essentiel, même si ces entreprises ont elles aussi le droit d’exercer et de (sur)vivre.

Mais pendant ce temps-là, moi, j’ai un gros souci personnel. Pardonnez-moi de vous ennuyer avec mes propres problèmes, je ne serai pas long.

Ma voiture (de société) est dans mon garage. En panne. Problème d’échappement. Je ne peux la porter en réparation. Parce que je suis journaliste automobile, pas infirmier, ni médecin, ni… Heureusement, ma femme a sa propre voiture, dont elle a besoin chaque jour pour se rendre au travail. Car elle, elle fait partie de cette première ligne héroïque. Moi, je suis confiné à la maison, avec deux pré-adolescentes et une voiture en panne. Je fais quoi si nous devions entreprendre un déplacement essentiel et/ou urgent pendant la journée ?

A moins que ma femme ne fasse appel à une voiture de location gratuite pour me laisser la sienne ? Pas question, car ce serait profiter d’un magnifique système solidaire. Et ce n’est pas mon genre… D’autant que, a priori, le secteur est en mesure de prendre toutes les précautions d’hygiène et de distanciation sociale, puisqu’il prend en charge les réparations urgentes de la ‘première ligne’ dans ces conditions.

Je répète donc ma question : je fais quoi en cas de besoin urgent ?

Ah mais oui, j’ai trouvé la solution : si mon concessionnaire se recycle dans la vente de matériel de jardinage, il pourra peut-être prendre ma voiture en charge dans son atelier pendant que j’achète ma pelle et mes deux bégonias…

Cet opinion n’est pas politiquement correct. Mais on se défoule comme on peut ;-)

#Auto #Fleet Dealers

Autres articles récents

Inscrivez-vous maintenant à FLOW, l’e-letter hebdomadaire de FLEET.be !

/ newsletters
La newsletter FLEET Flow est un compte rendu hebdomadaire des dernières nouvelles du monde FLEET.
Recevez l'e-letter
/ magazine
Vous préférez un magazine papier ? Recevez gratuitement notre magazine bimestriel FLEET dans votre boîte aux lettres !
Recevez le magazine