Stationnement à Bruxelles : “Projet anti-démocratique, anti-social, discriminatoire et anti-économique”

Touring a récemment adressé un courrier aux bourgmestres des 19 communes bruxelloises pour les mettre en garde contre le projet d’ordonnance portant sur l’organisation de la politique du stationnement à Bruxelles. La rédaction de FLEET.be a pu se procurer ce courrier. En voici quelques passages.

Dans ce courrier, Touring – qui avait déjà exprimé son mécontentement par voie de presse – explique les raisons diverses qui pousse l’organisme à s’opposer au projet d’ordonnance.

“Trop de décisions sont prises sur base d’un plan Good Move qui d’une part n’a aucune valeur légale (non voté au parlement), et d’autre part n’a pas tenu compte des suggestions des nombreux acteurs de la mobilité qui faisaient partie de son élaboration”, écrit ainsi Bruno de Thibault, CEO de Touring, dans ce courrier adressé aux bourgmestres.

Le patron de Touring n’hésite pas à parler de projet “anti-démocratique, anti-social, disciminatoire et anti-économique”.

Pour clarifier ses propos, Touring a énuméré plusieurs exemples extraits du projet d’ordonnance. Retrouvez-les ici.

1. Caractère anti-démocratique

“Vouloir que ‘la voiture disparaisse du paysage urbain’ et raréfier les emplacements de parking pour cela, nous apparaît comme une vision totalitaire, en porte-à-faux par rapport à notre culture démocratique. De plus, cette ordonnance vise particulièrement à réduire le pouvoir des autorités communales élues.”

2. Caractère anti-social

“Les Bruxellois suffisamment nantis ont une habitation incorporant un parking privé, tandis qu’un (ménage) bruxellois à bas revenus ne peut pas se payer la propriété ni la location d’un parking, et n’a pas d’autre choix que de parquer sa voiture sur la voie publique.”

3. Caractère discriminatoire

“Les mesures préconisées handicaperaient voire immobiliseraient les personnes âgées, les personnes malades ou blessées qui ne sont pas en mesure de payer un taxi ni de se déplacer jusqu’à un arrêt de transport en commun ou un parking hors voirie.”

4. Caractère anti-économique

“La voiture est un moyen de déplacement ultra performant pour de nombreux usagers. Pour la majorité des activités professionnelles marchandes (biens et services), l’entraver par des pénuries de parking, c’est freiner le déploiement de l’activité économique et réduire l’offre d’emplois.

Nombre d’entreprises se sont déjà délocalisées, et les Bruxellois vont dans des restaurants hors Région… où ils peuvent facilement se parquer.”

Sur base de ces quatre points, Touring formule une conclusion :

“Réduire l’usage de la voiture à Bruxelles? OUI, mais d’une manière qui soit démocratique, sociale, non discriminante, économiquement responsable et NON PAS via la pénurie du parking et la pénibilité qu’elle engendre pour les Bruxellois et leurs visiteurs”.

#Auto #Mobility

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