Le FLEET Manager of the Year 2021 ne s’en cache pas : “Toyota et Lexus sont définitivement embarqués dans la révolution électrique… mais cela ne signifie pas que la technologie hybride des marques est considérée comme n’ayant aucune chance aujourd’hui”. Selon Stef Holemans, le TCO reste l’outil le plus important pour faire les bons choix.
Quels conseils donnez-vous aujourd’hui à vos clients concernant leur car policy par rapport à il y a deux ans ?
Beaucoup de choses vont changer à partir de 2026 avec une période de transition à partir de mi 2023. Le grand avantage est que cela est déjà fixé et que les entreprises peuvent donc s’y préparer.
Il est de plus en plus important de considérer le type de conducteur pour prendre des décisions et certainement faire des comparaisons de TCO. L’EV oui, mais pas pour tout le monde. Les HEV et les PHEV peuvent certainement continuer à jouer leur rôle et constituent une technologie fantastique pour remplacer les véhicules diesel et essence pendant la période de transition. D’après nos calculs de TCO, ils sont toujours avantageux voire plus avantageux que les EV jusqu’à fin 2024 inclus.
Le conseil est donc le suivant : prenez votre temps pour prendre les bonnes décisions sur la base d’une analyse approfondie des conducteurs et de calculs du TCO. En attendant, vous pouvez déjà commencer à investir dans l’infrastructure de recharge.
Les hybrides rechargeables ont-ils encore un avenir dans les flottes après 2023 ?
Après 2023 certainement. Rappelons qu’en 23 et 24 la déductibilité d’un PHEV reste à 100 %, en 25 elle chute à 75 %, en 26 à 50 % et en 27 à 25 %. Un PHEV acheté le 1er juillet 2023 avec un contrat de 4 ans est donc encore déductible fiscalement à hauteur de 72 % en moyenne. Cela peut encore être plus avantageux au niveau du TCO en raison de son coût d’achat inférieur à celui d’un EV du même segment. Et ce sans infrastructure de recharge et sans devoir trop adapter ses habitudes. Cette comparaison s’applique également à nos HEV, qui sont encore moins chers à l’achat qu’un EV et un PHEV.
Comment gérez-vous les retards de livraison dus aux problèmes de semi-conducteurs ?
Jusqu’à présent, Toyota a très bien résisté à ce problème. Toyota avait déjà pour politique d’imposer un stock de 6 mois à ses fournisseurs après la catastrophe nucléaire de Fukushima. Depuis lors, nos délais de livraison sont revenus à la normale. Hormis quelques exceptions, liées au succès mondial du modèle (par exemple le HiLux), les délais de livraison ne dépassent pas 5 mois.
Le Salon de l’Auto de Bruxelles a-t-il encore un avenir à long terme ?
Je pense que tout dépendra du succès des ventes de voitures en janvier et février 2022. Personnellement, je pense que c’est dommage qu’il disparaisse. Cela faisait un peu partie de notre « patrimoine ».
Que retiendrez-vous de l’année 2021 et qu’attendez-vous de 2022 ?
Je dirais le titre de FMOTY. C’était vraiment une reconnaissance pour Toyota/Lexus et le travail de plusieurs années de mon équipe et de moi-même pour remettre ces belles marques sur la carte fleet. J’espère que 2022 sera une année aussi normale que possible, non seulement pour le secteur automobile, mais pour tous les secteurs. Surtout le secteur de l’événementiel et de l’horeca.
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