Dans notre article consacré aux 20 voitures de société les plus populaires du moment, nous relevions que Toyota écoulait 26 % de ses ventes aux entreprises. Stef Holemans, Fleet Sales Manager chez Toyota-Lexus, réagit.
Ce chiffre de 26 %, avancé par JATO, n’est-il pas correct ?
Si, il est tout à fait correct. Je tiens simplement à préciser que, avec ce résultat, nous fermons la marche du top 20 des marques. Mais il y a encore pas mal de marques qui font (beaucoup) moins bien que nous. Elles n’apparaissent donc même pas dans la liste. Il y a aussi des marques dont les volumes seraient différents si l’on déduisait, notamment, les immatriculations d’un jour. De plus, je ne suis pas certain que les marques qui nous devancent dans le classement sont toujours satisfaites de leurs parts importantes dans le marché fleet. Car les marges pour les importateurs et les concessionnaires sont moindres, même si ces mêmes marques reçoivent aussi beaucoup plus de soutien pour vendre aux flottes.
Cela signifie-t-il que les ambitions fleet de Toyota et de Lexus sont limitées ?
Non, au contraire. Nous sommes en train d’y investir. C’est un travail de longue haleine et tout commence chez le concessionnaire. Les “key dealers” disposent du savoir-faire pour servir ce marché fleet. Mais d’autres sont encore dans un processus d’apprentissage. Nous y avons travaillé ardemment ces derniers mois et attendons les premiers fruits de ce labeur dans le courant de 2018.
Il ne faut néanmoins pas oublier la réalité du marché des flottes en Belgique : il s’agit, en grande partie, de voitures salaires, avec une préférence pour les marques premium. Le reste du gateau est partagé entre les généralistes et les marques asiatiques. C’est typiquement belge ! Mais il suffit qu’un changement drastique intervienne en matière d’ATN pour que les gens rationnalisent leur decision.
Quelle sera dès lors la stratégie pour accroître votre pénétration dans les flottes ?
Les autorités fixent des objectifs très ambitieux pour parvenir à une électrification du parc automobile. Malgré cela, je ne pense pas que le marché de l’électrique décollera vraiment dans les prochaines années. En attendant cette percée, d’ici cinq ou six ans, nos véhicules full hybrides constituent l’alternative parfait. Ils restent fiscalement intéressant. En ce qui concerne les hybrides rechargeables, nous n’en avons qu’un, la Prius plug-in, qui reste fiscalement intéressant. Mais en fait, toute cette histoire des plug-in n’a ni queue ni tête. Il eut été plus logique de monitorer le comportement des conducteurs à la recharge et de les récompenser ou de les sanctionner. C’est une occasion ratée. Car aujourd’hui, une grande partie du marché est pénalisée pour une minorité qui n’utilise pas correctement leur hybride rechargeable.
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