Il y a une semaine, Traxio, la fédération du secteur automobile et des secteurs connexes, a mis en garde contre l’énorme impact économique de la crise Covid-19. Après le Conseil de sécurité d’hier, le porte-parole Filip Rylant a réagi avec déception au fait qu’il n’y aura pas d’assouplissement pour le secteur.
“Nous avions espéré un assouplissement au bénéfice du secteur automobile. D’une part, nous respectons les choix établis par le gouvernement, mais nous pensons qu’il y a des opportunités ratées. Il existe des possibilités, tant en termes de vente que de service après-vente, dans les secteurs de l’automobile, de la moto et de la bicyclette, pour réaliser un certain nombre de choses. Et ce, dans le respect des règles d’hygiène et de distance. Il existe également un certain nombre d’entreprises qui se sont déjà préparées à leur réouverture ou qui sont en train de le faire. Nous travaillons également avec des protocoles et des procédures stricts pour l’ensemble du secteur. Nous ne voulons obliger personne à reprendre l’activité, mais un certain nombre d’entreprises sont prêtes et attendent donc impatiemment l’autorisation du gouvernement”.
Première occasion manquée : le secteur des pneus
Concrètement, Traxio ne voit aucun obstacle pratique à la réouverture des showrooms et des ateliers des concessionnaires automobiles. Il y a deux secteurs pour lesquels la fédération ne comprend pas le maintien du confinement complet. L’un d’entre eux : le secteur des pneumatiques.
Filip Rylant : “Beaucoup de gens conduisent encore avec des pneus hiver. Mt ais pendant ce ‘lockdown’, les températures sonestivales. Cela signifie un risque pour la sécurité des personnes qui doivent effectuer des trajets essentiels pour se rendre au travail, par exemple. La distance de freinage de ces pneus hiver est plus longue. Et la tenue de route est moins bonne. Nous espérions un assouplissement des règles pour ce secteur des pneus. Certainement parce que les centrales de pneus peuvent fonctionner parfaitement dans le respect de toutes les mesures d’hygiène Covid-19 et garder une distance”.
Deuxième opportunité ratée : le secteur du vélo
Les supermarchés et les magasins de bricolage sont peut-être ouverts, mais les vendeurs et les réparateurs de vélos ne le sont pas. Chez Traxio, on ne comprend pas trop la logique. Selon le porte-parole Filip Rylant, il y a même de la concurrence déloyale : “Ils vendent aussi des vélos et, à notre avis, les règles de distance sont beaucoup plus difficiles à respecter là-bas que dans les magasins spécialisés dans la vente de vélos. En outre, les bicyclettes sont livrées dans une boîte en carton. Aux gens de l’assembler eux-mêmes. Ce qui ne semble pas idéal non plus en termes de sécurité.”
Impact : -20% de chiffre d’affaires cette année
Il est compréhensible que le secteur soit impatient de se remettre au travail. C’est que le préjudice économique est déjà énorme. Et chaque jour d’inactivité fait grimper la facture : “Nous avons calculé que la perte de chiffre d’affaires pour cette année sera de 20%. Et cela se base sur le scénario selon lequel nos entreprises seront autorisées à reprendre leurs activités au début du mois de mai. L’économie n’est jamais plus importante que la santé, mais il faut aussi que les décisions du gouvernement soient logiques et s’inscrivent dans une perspective. Alors je le répète : laissons nos entreprises se remettre au travail dans le respect des mesures Covid-19 sur l’hygiène et la distanciation sociale. Ils représentent 9.857 employeurs, près de 100.000 travailleurs et un chiffre d’affaires annuel de 148 milliards”, conclut Filip Rylant.
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