A quelques encablures des élections, la voiture de société fait plus que jamais débat. Après des propositions de loi de l’Open VLD et du CD&V pour verdir les flottes d’entreprises, voici que Groen dévoile son programme. Et ce n’est pas joyeux…
Ce jeudi midi, le parti vert flamand, Groen, présentait son plan pour le climat (PaKt 2030) à mettre en oeuvre lors de la prochaine législature. Objectif : réduire les émissions CO2 de 55% dans notre pays. Et devinez quoi ? Les voitures de société n’ont évidemment pas été épargnées.
Concrètement, Groen veut d’abord supprimer l’avantage fiscal des cartes-carburant dès 2020. Deux ans plus tard, en 2022 donc, devrait alors commencer le détricotage des avantages fiscaux réservés aux voitures de société.
Début de ce mois, Ecolo avait également donné de la voix. “Il n’est pas normal que dans ce pays, l’Etat subventionne les embouteillages et le carburant”, avait déclaré le député Gilles Vanden Burre. “Nous défendons avec Ecolo-Groen, la sortie du système de voiture-salaires.”
Budget mobilité pour tous
Revenons au projet de Groen… Le budget libéré par la fin des avantages fiscaux liés aux voitures de société – environ 3 milliards selon le parti – serait utilisé pour dévopper un budget mobilité pour tous les travailleurs.
La manière de concrétiser cette idée n’est pas claire. En tout cas, cela contraste (et ce n’est évidemment pas une surprise) avec les propos récents de Charles Michel (MR) et de Bart De Wever (N-VA).
Groen propose également de supprimer la taxe de circulation au profit d’une taxe kilométrique intelligente, qui rapporterait un milliard.
Avec ces fonds, les Verts flamands veulent élargir la capacité des transports en commun. “A l’horizon 2025, il y aura 100.000 places assises supplémentaires dans les trains et, pour 2030, nous visons une réduction du temps de navette de 30%”, a précisé le chef de file de Groen, Björn Rozska, qui entend également quintupler le budget pour l’infrastructure cyclable.
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