L’informateur fédéral Paul Magnette (PS) veut faire en sorte que seules les voitures de société ‘zéro émissions’ soient déductibles d’impôt à court terme. C’est ce qu’ont pu lire nos confrères de L’Echo dans la note remise au Roi.
Zéro émission signifie de facto batterie électrique ou hydrogène. Dans les années à venir, cette électrification s’accompagnerait d’un détricotage accéléré de la déductibilité fiscale pour les voitures équipées de moteurs à combustion interne. Il semblerait qu’une électrification “forcée” soit programmée à l’horizon 2023. En cela, Magnette semble suivre les recommandations du CD&V et de l’Open VLD.
Magnette veut lier cette écologisation du parc automobile à un renforcement du budget mobilité. Mais les détails ne sont pas encore connus.
Infrastructure ?
Il reste un mystère : comment Magnette entend-il réaliser une transition aussi rapide sans une infrastructure de recharge publique capable d’y faire face ? La Belgique compte actuellement quelque 3.000 bornes de recharge publiques… dont seulement 17 à Bruxelles. A titre de comparaison, les Pays-Bas disposent d’environ 33.000 bornes de recharge publiques.
Une autre préoccupation demeure l’autonomie des voitures électriques à batterie. S’il s’agit d’une voiture-salaire qui n’est utilisée que pour les déplacements domicile-travail, cela devrait rester gérable.
Ce sera une autre paire de manches pour ceux qui utilisent quotidiennement une voiture de société électrique pour leurs déplacements professionnels. Même les voitures à hydrogène ne constituent pas une véritable alternative à court terme. Il n’y a qu’une poignée de modèles très chers sur le marché. Et les possibilités de pleins à l’hydrogène sont au nombre de … trois en Belgique.
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