Voilà pourquoi les Belges rechignent à choisir une voiture électrique (même si ça s’améliore)

Aujourd’hui, un Belge sur trois a une attitude négative à l’égard de la conduite électrique et seulement un sur quatre a l’intention d’acheter une voiture électrique dans les cinq ans à venir. C’est ce qui ressort de le Rapport sur la conduite électrique publié aujourd’hui par l’organisation de mobilité Touring. Mais tout n’est pas si sombre : la conduite électrique a de nombreux adeptes : 42 % des Belges ont une attitude positive à son égard et 32 % sont convaincus que la conduite électrique est vraiment faite pour eux. La gamme de modèles, l’autonomie et l’infrastructure de recharge évoluent clairement dans la bonne direction. Autant d’éléments que les consommateurs considèrent comme essentiels pour avoir confiance dans la conduite électrique.

Attitude très mitigée, prix trop élevés

42% des Belges sont favorables à la conduite électrique et plus d’un quart d’entre eux (26%) ont l’intention d’acheter une voiture 100% électrique dans les cinq prochaines années. Par ailleurs, 38% déclarent que la conduite électrique n’est pas faite pour eux et 32 % sont carrément négatifs à ce sujet. Bref, notre pays n’obtient pas de très bons résultats dans la comparaison internationale. Seule la France fait un peu moins bien, avec une attitude positive à l’égard de la conduite électrique estimée à 41%.

Le principal obstacle au passage à l’électrique est le prix d’achat. Certes, les Belges sont prêts à débourser plus pour une voiture électrique que pour une voiture à essence, mais avec une disposition à investir estimée à 27 000 euros en moyenne, les possibilités restent limitées. Parmi les 20 modèles électriques les plus vendus, aucun n’entre dans la catégorie des voitures de moins de 30 000 euros et seuls deux modèles affichent un prix compris entre 30 000 et 40 000 euros. Tous les autres se situent au-dessus de cette fourchette.

Quoi qu’il en soit, le marché des voitures électriques se développe très vite. Mais cela concerne surtout les catégories de prix supérieures, et les utilisateurs qui peuvent se permettre un prix d’achat plus élevé. Il s’agit en premier lieu des véhicules de société. Au niveau des entreprises, la fiscalité rend la voiture électrique plus attrayante. Pour Touring, c’est clair : il faut un signal fort au niveau fiscal pour inciter un plus grand nombre de particuliers à franchir le pas vers une conduite sans émissions.

Que demande le consommateur?

Le Belge estime qu’une aide à l’achat est la première mesure à mettre en œuvre pour booster les ventes de voitures électriques. L’exonération des taxes de mise en circulation et de circulation figure également en haut de la liste des souhaits des consommateurs, de même que l’installation d’une borne de recharge à domicile ou sur le lieu de travail. Enfin, l’incertitude quant à la robustesse du réseau électrique pèse également dans la décision d’opter ou non pour une voiture électrique.

Positif: plus d’autonomie, plus de bornes de recharge

Les consommateurs accordent une très grande importance à l’autonomie des voitures électriques. Actuellement, la voiture électrique moyenne chargée à 100% a une autonomie d’environ 350 km. Cependant, les acheteurs de voitures aimeraient pouvoir parcourir au moins 400 km avant que les batteries ne soient complètement déchargées.

Une autre évolution positive concerne le nombre de stations de recharge publiques disponibles. Notre pays en compte actuellement plus de 24 000, soit une borne de recharge pour trois voitures électriques. Ce ratio est proche de celui des Pays-Bas, leader dans ce domaine.

Selon Joost Kaesemans de Touring, l’autonomie et l’infrastructure de recharge sont indissociables: « Bien que l’autonomie des voitures électriques s’améliore, les automobilistes veulent pouvoir parcourir encore plus de kilomètres avec une batterie chargée à 100%. Mais cela implique des batteries encore plus grosses et donc des véhicules plus lourds et plus chers. Alors que le prix d’achat est déjà le principal obstacle. Pour sortir de ce cercle vicieux, nous devons miser sur un réseau solide et étendu de bornes de recharge. Le rapport entre le nombre de bornes de recharge publiques et le nombre de voitures électriques dans notre pays est loin d’être mauvais par rapport à d’autres pays d’Europe. Mais il y a encore une marge de progression. Touring demande tout d’abord davantage de stations de recharge rapide. On en compte environ 1 000 aujourd’hui, alors qu’il y en a déjà plus de 4 000 aux Pays-Bas. »

Une comparaison internationale

L’enquête consommateurs menée dans le cadre du Rapport sur la conduite électrique a été réalisée dans 10 pays européens. Les Pays-Bas et le Danemark sont les leaders en matière de conduite électrique, avec un nombre de véhicules électriques s’élevant respectivement à 3,7% et 4% de l’ensemble du parc de véhicules. En Belgique, ce pourcentage est de 1,2%.

#Auto

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