Une enquête a été menée dans 12 pays européens (dont la Belgique), à la demande de la FIA Region 1 (Europe, Afrique et Moyen-Orient), afin d’analyser l’attitude des consommateurs face aux véhicules connectés. Les résultats montrent le gap qui existe entre les données potentiellement recueillies et ce que les automobilistes sont enclin à accepter. A une large majorité, les Européens interrogés veulent contrôler les données et décider avec quels fournisseurs de services ils les partageront.
76 % des personnes interrogées se disent intéressées par les voitures connectées.
L’intérêt pour les voitures connectées existe pour plus des trois-quarts des personnes interrogées (76 %, exactement). Parmi elles, 6 % en possèdent déjà une et 18 % ont l’intention d’en acheter une prochainement. La principale motivation d’achat d’une voiture connectée est d’améliorer sa sécurité sur la route. Viennent ensuite le rendement énergétique et le fait d’éviter les embouteillages.
A qui doivent appartenir ces données ?
Neuf automobilistes interrogés sur dix estiment que les données sont uniquement détenues par le propriétaire ou l’utilisateur du véhicule. Et 91 % d’entre eux aimeraient pouvoir stopper l’envoi des données.
Quelque 76 % pensent que l’autorisation d’accès aux données devrait être limitée à une période déterminée ou définie en fonction du trajet. En cas de panne, 78 % des européens interrogés aimeraient pouvoir choisir eux-mêmes qui réparera leur voiture. 95 % des personnes interrogées pensent qu’il faut un cadre législatif protégeant leurs droits et les données collectées par les véhicules.
La plus grande inquiétude des automobilistes (88 %) est la divulgation d’informations personnelles. Viennent ensuite l’usage commercial des données (86 %), le piratage du véhicule (85 %) et sa localisation (70 %).
Le profil des Belges
Selon l’enquête, “les Belges ont montré des connaissances, de la compréhension et un intérêt moyen pour les véhicules connectés. Quand on les interroge sur les motifs qui les amèneraient à avoir une voiture connectée, ils font preuve d’un grand intérêt concernant les solutions de maintenance à distance. Les Belges sont plus à l’aise avec l’idée de partager leurs informations sur le kilométrage, sur leurs habitudes de conduite, sur l’utilisation des fonctionnalités connectées ou leurs activités téléphoniques. Ils sont néanmoins plus concernés que les autres pays par la sécurité des données et souhaitent fermement un encadrement juridique spécifique. Pour autant, ils ne sont pas intéressés par la possibilité de pouvoir stopper tout transfert de données.”
Des recommandations
La FIA Region 1 a profité de ces résultats pour émettre recommandations en termes de contrôle des données :
- La protection des données : la législation doit s’assurer que les automobilistes conservent la propriété des données produites par leur voiture et puissent en contrôler l’usage
- Le libre choix : les automobilistes doivent avoir le droit de choisir et de changer de fournisseur de services selon leurs besoins.
- La libre concurrence : les fournisseurs de services doivent avoir le droit de développer des produits et des fonctionnalités sécurisés.
L’enquête
L’enquête a été menée en ligne par Research Now dans 12 pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Italie, Pays-Bas, Pologne, République tchèque et Royaume-Uni) auprès d’un panel représentatif de 12 000 personnes (environ 1 000 par pays). Les répondants sont des personnes entre 18 et 70 ans, vivant au sein d’un foyer comprenant au moins un véhicule et voyageant au moins une fois par semaine en voiture. La collecte des données a été effectuée entre le 25 septembre et le 12 octobre 2015.
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