Votre flotte est-elle encore assurable ?

Trouver la meilleure assurance au meilleur prix, c’est ce que veulent tous les responsables de flottes. Mais contrairement à la situation des particuliers, comparer les propositions est difficile sur un marché qui n’est pas vraiment transparent. Dans la pratique, les formules sont généralement taillées sur mesure. Et contrairement à ce qui se faisait par le passé, ce n’est plus toujours le client qui choisit…

La rédaction de FLEET a réuni un panel d’experts en assurances. Tous ont insisté sur l’importance des statistiques pour définir les primes. Mais quand il s’agit de nouveaux clients, les assurances ne disposent évidemment pas de ces données chiffrées. Elles analysent donc d’autres paramètres. Des facteurs de ceux du marché des particuliers.

Jan Peeters (AG Insurance) : « Les assurances des flottes sont de facto tailor made, mais vous avez une liste de points à cocher. Le type de flotte déjà : s‘agit-il de voitures, de camions ou d’utilitaires légers ? Et s’il s’agit d’une flotte composée uniquement de voitures, il faut voir quel est le type de modèles concerné. Des petites ou des grandes voitures ? De quels segments ? Des moteurs puissants ou pas ? Le secteur joue également un rôle, comme on l’a déjà vu. Une entreprise active dans un secteur à risque plus élevé ne pourra pas bénéficier d’une adaptation des primes. Les statistiques sont alors à nouveau prises en compte en cours de contrat. »

Jan Peeters (AG Insurance)

Faible rentabilité, prudence renforcée

Nos experts estiment en chœur que le secteur des assurances se caractérise par une faible rentabilité. Les voitures bénéficiant de technologies de pointe, les réparations sont également plus chères qu’auparavant. Le panel évoque même des primes qui étaient autrefois trop faibles. Mais faire passer ce message à leur clientèle n’a rien d’une sinécure.

« Le secteur des assurances a été ‘soft’ durant des années, mais cette époque est révolue », estime Al Pijnacker (AON). « Il n’y a pas seulement les sinistres matériels. Dans le cas de lésions corporelles, les montants que nous devons verser sont, dans les faits, illimités. Pour un blessé grave, cela peut atteindre des millions d’euros. Le rapport entre les primes et les montants d’assurance versés est simplement défavorable. Alors que par le passé, les compagnies d’assurances se battaient pour faire signer un client, ce n’est plus du tout le cas. Évaluer le risque est plus important que jamais. »

« C’est exact », confirme Michel François (Marsh). « Lorsque vous demandiez voici quelques années une assurance auprès de dix assureurs, vous receviez dix offres. Aujourd’hui, les assureurs choisissent leurs clients. Parfois, ils déclinent même lorsqu’ils apprennent dans quel secteur l’entreprise est active. Ou bien ils ne veulent pas perdre leur temps car ils savent dès le départ qu’ils n’obtiendront pas les primes qu’ils désirent. »

Michel François (Marsh)

Pas transparent ? Pas d’accord !

Notre panel d’experts conteste par contre le fait que le marché des assurances pour les flottes n’est pas transparent, évoquant notamment les règles MiFID (Markets in Financial Instruments Directive). Cette directive européenne s’adressait à l’origine aux banques. Mais depuis 2014, elle concerne aussi le secteur des assurances. Et depuis, elle a été transposée en droit belge (Twin Peaks II), précisant que les assureurs et les intermédiaires en assurances ont un devoir de diligence, de transparence et de clarté. Ils doivent, de manière professionnelle, agir dans l’intérêt de leurs clients. Détailler cette législation dans le présent sujet nous emmènerait trop loin, mais vous trouverez en ligne toutes les informations utiles à cet égard.

Jan Peeters (AG Insurance) : « Au-delà des règles MiFID, il existe aussi une récente réglementation européenne. Une sorte de fiche qu’il faut communiquer au client de manière précontractuelle. Son format est fixe. L’assureur ne peut pas décider lui-même de ne pas communiquer certains éléments au client ou mettre d’autres facteurs davantage en évidence. Ce document permet aussi au client de mieux comparer les produits et les couvertures. En matière de transparence, de grandes avancées ont donc été réalisées au cours des dernières années. »

La prochaine édition de FLEET, à paraître fin novembre, consacre un large dossier aux assurances pour les flottes. Pour recevoir ce magazine et les suivants gratuitement, enregistrez-vous ici !

#Fleet Management

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