Votre garagiste a-t-il le droit de vous facturer un “supplément corona” ?

Masques, gel hydroalcoolique, désinfection des véhicules… Tout a un coût. Un coût que certains prestataires de service (concessionnaires, professionnels du pneu, carrossiers…) ont décidé de ne pas refacturer aux clients. D’autres facturent entre 5 et 15 euros. Il nous revient que d’aucuns ajouteraient jusqu’à 50 euros à la note. Est-ce permis ? Sous quelles conditions ? En tout cas, ce n’est pas du goût de tout le monde…

Un commerce ou un prestataire de services a parfaitement le droit de facturer ces “suppléments corona”, pour autant que le client en ait été informé au préalable. “La loi prévoit que les tarifs et prix doivent être clairement affichés pour que la clientèle puisse en avoir connaissance avant l’achat ou la prestation”, explique-t-on chez Test-Achats. “Et ces prix et tarifs sont en outre supposés être ‘tout compris’.”

Les garagistes doivent afficher clairement le supplément forfaitaire lié au coronavirus. “Ils sont obligés d’en informer le client à l’avance et ce, de manière très claire”, ajoute encore Test-Achats. “Si le client ne l’apprend qu’au moment de payer, il est en droit de refuser d’acquitter ces suppléments.”

“Plusieurs millions de pertes pour les sociétés de leasing”

Beaucoup de gens et d’entreprises devront probablement mettre la main à la poche un peu plus profondément.

On se souvient que Johan Portier, managing director de LeasePlan, en appelait la semaine dernière à ne pas répercuter les coûts. Autant dire que cette répercussion opérée n’est pas de nature à contenter le secteur du leasing.

Frank Van Gool

Frank Van Gool, directeur de Renta, la fédération des loueurs de véhicules, a d’abord réagi dans les colonnes d’Autonieuws :

“Le secteur du leasing ne peut être satisfait de la situation. Les concessionnaires et prestataires de services nous refilent la patate chaude. Les loueurs ne peuvent pas répercuter ces frais à leurs clients, puisque ceux-ci nt signé un contrat “tout inclus”. Si les sociétés de leasing doivent supporter ces coûts imprévus, la perte pour le secteur s’élevera à plusieurs millions d’euros. Un million et demi de transactions sont réalisées chaque année avec des voitures de leasing en Belgique. Faites le calcul : un supplément corona moyen de 10 euros rendra la situation compliquée”.

Et Frank Van Gool d’ajouter par la suite sur les médias sociaux :

“Le secteur du leasing est lui aussi confronté à des coûts supplémentaires, principalement parce que des clients ont des difficultés à payer leurs factures. Les loueurs ne paient pas pour autant les garages plus tard. Les sociétés de leasing ne vont pas non plus faire payer leurs clients parce que la vente d’une voiture d’occasion leur coûte plus cher. Je pense qu’il serait sage que chacun prenne ses responsabilités”.

#Auto #Fleet Dealers #Fleet Management

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