Working in Brûsel combine deux métiers : celui du recrutement et celui de l’immobilier. Ce faisant, l’entreprise trouve le profil qui convient à la société cliente et inclut un co-logement dans le package salarial des jeunes talents. Voici comment ça fonctionne.
“D’une part, les jeunes travailleurs préfèrent conjuguer le verbe ‘être’ que le verbe ‘avoir'”, entame Pierre Focant, fondateur et patron de Working in Brûsel. “Quant aux entreprises, elles sont engagées dans une guerre des talents et de fidélisation, surtout de leurs jeunes collaborateurs.”
Working in Brûsel compile les besoins des deux parties et y répond de manière originale.
“Nous allons aider nos clients à trouver les profils adéquats de collaborateurs. Nous allons les engager et intégrer du ‘co-living’ dans le package salarial, moyennant ATN”, explique encore Pierre Focant. et la signature d’une ‘home policy’, à l’instar de ce qui se fait pour les voitures de société.
“Pour nos clients, ça ne coûte pas plus cher que d’engager eux-mêmes le travailleur, puisque nous nous alignons sur le coût employeur à travers un contrat de prestation de services.”
Et pour le travailleur ? “Son salaire brut sera inférieur à celui qu’il recevrait en signant en direct avec nos clients. Mais grâce à l’avantage ‘logement’, le salaire poche est complètement maîtrisé, puisque tout est compris.”
Chaque recrue reçoit un logement haut de gamme dans le centre de Bruxelles, avec ses propres chambre, salle de bain et toilettes. Le salon, la cuisine, le jardin, etc. sont mis en commun. “Nous visons la diversité”, ajoute Focant. “L’objectif n’est pas de mettre en co-logement des collaborateurs d’une même entreprise, mais au contraire, d’horizons différents.Vu le nombre de candidatures spontanées que nous recevons, notre concept semble répondre à une vraie demande.”
Evidemment, une recrue peut refuser le co-logement. Elle signe alors directement avec le client. Elle peut aussi renoncer à tout moment à cet avantage. “L’avantage en nature est alors retiré, comme c’est le cas pour ceux qui renoncent à leur voiture de société”, répond Focant. Et si le contrat de travail était interrompu ? “Le travailleur continuerait à bénéficier du logement durant la durée de son préavis. Il peut même demander à y rester plus longtemps, moyennant paiement d’un forfait.”
Pour l’instant, il n’y a qu’une maison à Bruxelles. Mais l’ambition est d’en avoir plusieurs à terme. Pierre Focant n’exclut pas non plus une déclinaison du concept dans d’autres grandes villes du pays.
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