Frank Van Gool (Renta) : « Cher Bureau du Plan, où est l’argent ? »

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Le Bureau fédéral du Plan a publié une étude montrant que 905 millions d’euros de « coûts sociaux » sont liés aux voitures de société en Belgique. Nous citons : « Nous entendons par là la perte économique due à la consommation excessive des voitures et aux kilomètres parcourus menant à une mauvaise répartition des ressources, ainsi que les coûts externes en termes de congestion et de pollution de l’environnement. »
Concrètement, d’une enquête datant de 2010 (une enquête vieille de 6 ans, donc antérieure à la réforme fiscale concernant les véhicules de société), il ressort que :

– Les voitures de société sont en moyenne plus chères que les voitures particulières, une différence de 150 millions d’euros considérée comme une mauvaise allocation économique et donc comme un coût social. Vous suivez toujours ?
– Les voitures de sociétés parcourent annuellement 5000 km de plus que les voitures privées soit :
o une mauvaise allocation économique de 95 millions (cfr. supra)
o 628 millions d’euros en coûts de congestions en plus
o 31 millions d’euros en coûts environnementaux en plus

Supprimer dès demain les voitures de société ne ferait pas soudainement apparaître 905 millions d’euros, il s’agit d’argent virtuel issu d’une approche académique théorique.

Qu’en est-il donc des effets positifs dus à cette scandaleuse surconsommation des voitures de société ? Faut-il les déduire des 905 millions d’euros théoriques ? La société ne devrait-elle pas s’agenouiller devant cette création de plus-value économique ? Et si la possession d’une voiture de société créait plus de prospérité économique pour l’utilisateur : l’amélioration de la mobilité crée des opportunités pour des choses que les consommateurs ne feraient pas autrement (petites escapades, etc.).

Show us the money, cher bureau du plan…Van Gool

Qu’une voiture de société effectue davantage de kilomètres, passe encore… Mais regardez les chiffres : il s’agit de moins de 12 kilomètres par jour ouvré pour les navetteurs (soit 6 kilomètres par trajet). Serait-il possible que les gens qui habitent un peu plus loin de leur lieu de travail bénéficient prioritairement d’une voiture de société ? Difficile de croire en tout cas que l’utilisateur d’une voiture de fonction fasse un détour juste parce qu’il dispose d’un véhicule mis à sa disposition par son employeur.

Pour ce qui est des déplacements privés, le supplément serait de 2500 km par an. Est-ce tant que ça ? Ne peut-on imaginer que ceux qui ne possèdent pas de voiture de fonction profitent aussi en partie de ces kilomètres supplémentaires ? Je veux dire par là que s’il faut conduire des enfants au club de sport ou à un mouvement de jeunesse, l’utilisateur d’une voiture de fonction proposera plus rapidement son aide pour emmener les autres enfants avec lui et que pendant ce temps, une voiture privée restera donc à l’arrêt.

#Fleet Management

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